Je suis désolé je dit tout le temps, que je viendrait posté de nouveau poeme, mais avec le college je suis deborder ! promis j'esairaie de trouver de l'inspiration et dans pas tres longtemps je vous en posterai plein (j 'espere )
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- » [100 pages] Talent d'écrivain? Les rimes et vous ne font qu'un ? #2
#1827 Le 23-09-2013 à 19h45
Yes, yes,yes!!! j'ai fini ma récap'! Je suis trop contente. Par contre, je n'ai pas trop le temps de commenter. Alors juste ça.
Loljeis: Bonne chance!
Nin': Hi, elle est vielle, maintenant! Lol sinon c'est super.
Giniee: C'est sympa. J'adore.
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Nom: Durocher
Prénom: Laure
Date de naissance: 27/06/2001
Classe: 3ème
Option(s) envisagée(s): Latin,Classe européenne,économie
Lv1: Anglais Lv2: espagnol
Ceci est mon formulaire d'inscription au collège St Jean de Brest. J'y entre cette année car nous avons déménagé,moi,mes parents, mon frère et notre chat Mimolette. Avant nous habitions dans la campagne pas loin de Clermont-Ferrant.Ma mère à été mutée ici,à Brest. Le salaire est très élevé et les possibilités d'augmentation sont nombreuses.
Alors moi et Yves, mon frère allons découvrir notre nouveau collège. Il a 13 ans,aussi il est plus vieux que moi mais il est en 4ème. J'ai sauté deux classe et je sens que l'adaptation ne va en être que plus difficile. Car c'est bien connu: Personne n'aime les intellos et, bien que je n'en sois pas une, je me retrouve souvent avec cette étiquette.
Demain,c'est la rentrée. Ma dernière rentrée au collège.Après ça sera le lycée. Peut être qu'ici,les autres élèves seront assez mûrs pour m'accepter telle que je suis. Avant,je n'avais qu'une amie qui avait elle aussi sauté une classe et qui me comprenait elle s'appelait Julia. Mais nous avions tout de même un an d'écart. C'était gênant, quand nous faisions des sorties ensemble elle prenait un tarif adulte (plus de douze ans)et moi qui n'avait qu'onze ans je devais prendre un billet "enfant". Ca me gênait énormément.
Yves m'agace et m'empêche de faire correctement mon sac pour demain. Il n'arrête pas de venir dans ma chambre et de m'insulter et mes parents me disent de l'ignorer. Yves est très jaloux que j'entre en 3ème avant lui alors que c'est lui le "grand" et me le fait sentir au quotidien. Mais qu'est-ce qu'il croit? Que j'ai choisit cette situation? On m'a fait sauter le CE1, ça ne me dérangeais pas plus que ça: une année d'écart avec le reste de la classe, ce n'est pas grand chose. C'est sauter le CM1 qui m'avait dérangée. Je ne voulais pas mais le maître de CE2, le directeur et mes parents ont pris cette décision à ma place et je n'ai pas eu mon mot à dire.
C'est le jour J. J'ai choisit de porter un simple jean avec un T-shirt London, un look pas trop "bébé", et des baskets. Mon sac est prêt, mon petit-déjeuner jeté discrètement à la poubelle. Nous prendront le bus de l'arrêt situé à 5oo mètres de la maison jusqu'au collège.
Pendant le trajet en bus, on nous dévisage Yves et moi. Cependant cette fois ce n'est pas de ma faute:le car est bourré de sixièmes et de cinquièmes et je pourrais bien être l'un deux. Non, cette fois c'est parce que nous sommes nouveaux.
Lorsque nous arrivons devant le bâtiment du collège, je suis sûre d'une chose: je vais me plaire ici.
Le bâtiment du collège paraît est moderne et accueillant. IL est entouré d'un petit parc avec avec une mare et plein de bancs. Les élèves se serrent les uns contre les autres et se font la bise, probablement très heureux de se retrouver. Les surveillants sourient et parlent entre eux.J'avoue que j'ai imaginé un tout petit collège avec un vieux bâtiment gris et une toute petite cours. Avec du vent et de la pluie. Et des crêpes partout: On est en Bretagne,tout de même!
Yves et moi nous regardons, ne sachant pas trop quoi faire: Rester là et attendre la sonnerie où prendre les devants et s'efforcer d'aller faire connaissance avec d'autres élèves? Je décide d'aller faire un tour histoire d'essayer de me repérer dans le collège. Je croise plusieurs groupes de filles probablement en cinquième, la classe où je devrais être si j'avais eu une scolarité "normale". Je leur sourit en retour et me demande si je devrais plutôt me faire des amis de mon âge et en cinquième, quatrième ou des amis de ma classe de 3ème. Je verrais bien.
La sonnerie retentit et nous nous rangeons. Tous les élèves se positionnent par classes: troisièmes A d'un côté, troisièmes B de l'autre et cela jusque F. IL y a donc six classes par niveau. Je cours vers un panneau d'affichage et cherche mon nom. Les professeurs commencent à arriver ; je dois me dépêcher si je ne veux pas être en retard. Mais le directeur commence alors un interminable discourt de bienvenue,ce qui me laisse du temps. Je finis par trouver mon nom: je suis en troisième E. Je gagne rapidement mon rang et mets au fond.Une des filles que j'ai croisé tout à l'heure se dirige vers moi.
Elle: Bonjour, je m'appelle Jasmine. Tu sais, tu est rangée en troisième. Tu es en quelle classe? Cinquième? Quatrième?
Moi(la honte): Euh non en fait je suis en troisième. Je m'appelle Laure.
Elle: Oh je suis désolée,j'ai cru que enfin ... tu vois.
Moi:Ce n'est rien, c'est normal, j'ai sauté deux classes(pourquoi j'ai dit ça?Pourquoi?)
Elle:Wouah! T'es trop forte!
Moi: Non. Tu es en quelle classe toi?
Elle: Cinquième.
Moi: Ah,chouette on a le même âge alors!
Elle: Ouais, c'est cool.(en désignant ses amies) Tu viens nous voir à la récré,on sera là où était tout à l'heure.On pourrait te faire visiter.
Moi:Oui. A plus tard
Yes! Cette rentrée s'annonçait, pour une fois,géniale.
Tous les troisièmes me regardent comme si ils étaient au zoo et moi dans une cage. Ils sont tous plus grands que moi. Pourtant je suis grande pour mon âge. Il ne manquerait plus que ça, que je sois toute petite!
Le bâtiment principal comporte quatre étages et le prof nous conduit au second étage. En parlant du prof celui-ci vient de trébucher et tous les autres s'esclaffent. Il les regarde d'un air de chien battu l'air de dire "pitié,non! Ne vous moquez pas de moi, ne faites pas de moi la risée de la classe dès le premier jour". Je ris aussi pour ne pas passer pour la fayote mais mon rire sonne faux. Tous les regards convergent vers moi :Je crois que j'ai dû rire un peu fort.
La salle de classe est grande. Les tables sont alignées en trois colonnes de deux tables collées. D'un seul élan, tous les élèves se précipitent au fond et je suis le mouvement.Malheureusement, lorsque j'atteint le dernier rang, toute la classe est déjà assise.Il ne reste que trois places: une au premier rang à coté d'un garçon avec sa panoplie du parfait fayot/intello. Si je m'assied à côté de lui, ma réputation d'intello n'est plus à faire.Une autre place est libre à côté d'une fille gothique à l'air antipathique . Enfin, une dernière à coté d'un garçon aux beaux cheveux châtains et à la peau halée. Je m'aperçois que toute la classe à le regard braqué sur moi.
Le prof toussote comme pour me dire de me dépêcher. Le beau garçon me regarde aussi:
Lui-Hey, poupée tu viens t'asseoir?(en tirant la chaise libre à côté de lui) Si Madame veut bien daigner s'asseoir à côté d'un pauvre garçon tel que moi, j'en serais ravi!(fou rire de toute la classe).
Je m'assied, rouge de Honte. Pour moi qui voulait rester discrète, c'est réussi!
Le garçon se penche vers moi.
Lui:Hey! Pourquoi t'es toute rouge?
Moi:Parce qu'il fit trop chaud.(Mensonge)
Lui:Ah, hé m'sieur!on peut ouvrir la fenêtre? Ma copine elle a chaud.
Honte avec un H en triple majuscule. Il m'a appelée "ma copine"! Une fille rit et va ouvrir les fenêtres.
Lui: C'est mieux?
Moi:Oui, oui.merci
Lui:Oh de rien;(en me fessant un clin d'oeil) J'adore venir au secours des demoiselles en détresse, surtout si elle sont aussi mignonne que toi! Au fait, moi c'est Eric.
J'ai dit Honte avec un H triple majuscule? Je me suis trompée c'est avec une centaine de majuscules!
Moi:Laure.
Lui: Hein, c'est qui Laure?
Comme quoi les plus âgés ne sont pas toujours les plus intelligents...
Moi:Ben c'est moi!
Lui:Ah, Ok.
Le prof commence à faire l'appel, il ne manque personne.
Eric: Dis, t'as quel âge? T'aurais pas sauté une classe?
moi:13 ans. J'ai sauté une classe.(Mensonge,mensonge)Et toi?
Eric:Bah, moi tu sais, je suis même pas fichu d'apprendre mes tables, alors... Toi, t'as une tête intelligente.T'as chaud? T'es toute rouge...
Je sens que la journée va être longue...
Le prof nous explique tout un tas de trucs sur le règlement, sur les inters-cours, sur les activités proposées et tout un tas de bla-bla incompréhensible. Il nous a distribué les emplois du temps et j'ai su que j'avis été admise en option économie, latin et classe européenne (1heure d'anglais en plus par semaine). J'ai un emploi du temps chargé, il va donc falloir que je fasse appel aux "capacités exceptionnelles de mon cerveau" (je cite la dame qui m'a fait passer mon texte de Q.I) .Eric n'arrête pas de jeter des coups d'oeil respectueux devant mon emploi du temps surchargé. Lui n'a pris aucune option et il a cinq heures de moins que moi par semaine. j'ai conscience qu'il n'arrête pas de m'observer moi aussi mais je fais comme si je sentais pas l'intensité de son regard sur moi. Lorsque la cloche sonne, tous le monde se lève en grand fracas sans laisser au prof,Mr Romagner (le nom pourri! ),de finir ses explications. Je me précipite vers la sortie, impatiente de fuir tous ces "grands" effrayants. Et surtout, j'essaie de me sortir Eric de la tête.
Je cours presque en descendant les escaliers. Je sais que Jasmine et ses amies ne seront pas encore là lorsque j'arriverai près du petit bosquet, mais je sens que quelqu'un va chercher à me voir et je n'en ai aucune envie. Mais,Eric déboule complètement essoufflé derrière moi dans le flot d'élèves.
Lui:Laure! Laure, attends!
Je ne me retourne pas et continue ma route, faisant semblant de ne pas entendre.
Soudain, une main se pose sur mon épaule.
Eric: Pourquoi tu m'ignorais?
Moi: De quoi tu parle?
Si j'ai bien une qualité, c'est d'être une pro du mensonge.
Eric: Tu sais bien. J'ai bien vu que tu m'avais entendu.
Moi: Bon, qu'est-ce qu'il y a?
Eric: Je voulais juste savoir pourquoi tu étais partie en courant (il a bien insisté sur ce mot) de la classe.
Moi: Je dois aller retrouver mes amies.
Eric: Ah, t'as déjà des potes? T'es vachement rapide!
Moi: Euh, je dirais plutôt des connaissances qui proposé de me faire visiter le collège.
Eric: Je viens avec toi,je les connais peut-être. Elle sont en quelle troisième?
Moi: Non!J'y go, à plus!
Ouf, il ne manquerais plus qu'Eric découvre que j'ai des amies en 5ème et mon mensonge serait découvert.
Je cours comme une folle jusqu'au point de rendez-vous et au loin, j'aperçois Eric qui me regarde. Mes joues me brûlent et je ralentis en arrivant près du bosquet. Jasmine et ses amies sont déjà là.
Jasmine me hèle et je m'approche en essayant de me fondre dans un troupeau d'élèves pour ne pas qu'Eric me repère.
Moi: Coucou!
Jasmine: Les filles, je vous présente Laure, c'est la 3ème qui a notre âge.
Une jolie fille rousse: Salut! je suis Amy.
Une grande brune: Moi, c'est Justine.
Une fille noire: Nolwen.
Encore une autre, blonde cette fois: Je m'appelle Salomée.
Moi: Euh, bonjour.
Justine: On va te faire visiter le collège!
Je me fais entraîner par Jasmine et nous traversons la cour pour qu'elles me montre les toilettes.
Amy: C'est l'endroit le plus important!
Ensuite nous avons le bâtiment d'art et de musique, puis le gymnase. Les filles voulaient me montrer l'aile réservée au sciences mais la cloche sonne et nous devons aller nous ranger.
Cette fois c'est madame Chaps, la prof d'histoire-géo qui nous récupère.
Mme Chaps: Vous reprenez les place que vous a donné votre professeur principal.
Oh non, je vais encore me retrouver avec Eric...
Il me fais un clin d'oeil lorsque je m'assied mais pas de commentaire ...gênant, cette fois-ci.
Mme Chaps nous explique ce que nous allons faire cette année puis nous commençons le premier chapitre, de la géo. Je préfère l'Histoire, mais bon.
A la fin du cours, nous sortons, les autres normalement et moi en évitant de courir. Eric m'escorte sans un mot jusqu'au bâtiment de science. Le prof se présente et nous dit que nous pouvons nous placer ou nous voulons. Je m'assied au deuxième rang et Eric s'assied à côté de moi.
Moi: Désolée
Lui:Pourquoi?
Moi: Pour tout à l'heure.
Lui: C'est rien. Tu mange avec moi ce midi?
Les options ne commencent que la semaine prochaine et Jasmine m'a prévenue qu'elles devaient manger plus tôt car elles reprennaient avant moi, alors après tout, pourquoi pas?
Moi: OK
Eric: Cool!
Le reste du cours se passe plutôt bien mis à part le fait que le prof soit très lent... "Doucement le matin et pas trop vite le soir" ,comme on dit.
Eric me regarde presque tout le temps. C'est bien embêtant parce que ça me déconcentre. Je ne peux m'empêcher de le surveiller du coin de l'oeil, moi aussi.
Pourquoi faut-il que ce garçon soit aussi beau? Euh, pardon, je voulais dire "pourquoi passe-t-il sont temps à me regarder?". La cours est quasi-déserte lorsque nous sortons: les élèves du premier service ont déjà été mangé et les autres sont dans le petit parc, au CDI ou aux toilettes.
Eric: Tu veux faire quoi?
Moi: Ben je sais pas... Il est où le CDI?
Eric:Euh... je crois que c'est par là (il montre du doigt le bâtiment d'art et de musique).
Il attrape ma main et je le suis, sa paume me paraît brûlante.
Eric: Hum... je crois que je me suis trompé.
Moi: Quoi?! Mais tu vas jamais au CDI ou quoi?
Lui:Ben... pas de mon plein gré. En début de quatrième peut-être, avec le cours de français. Je crois que c'est la dernière fois que j'y suis allé.
Moi: Et tu te souviens pas d'où c'est?
Lui: Hé, je suis pas surdoué,moi (il m'adresse un clin d'oeil).
Moi(en prenant bien soin de détacher chaque mot): Je ne suis pas surdouée!!!
Lui:Ok, ok; t'énerve pas. Calme Laure. Calme.
Moi: Euh oui désolée. Je n'aime pas qu'on évoque mon "sautage" de classe intensif.
Lui: S'cuse. Mais t'as sauté qu'une classe!
Moi: Oui enfin,je ... j'aime pas en parler.
Lui: je comprends, j'ai redoublé une classe et j'aime pas en parler non plus.
Quoi?! J'ai mal compris, j'espère: Eric n'a pas 3 ans de plus que moi, quand même?
Lui: Bah t'en fais une tête, mais tu sais c'est vachement dur le CM1.
Moi: J'en sais rien, je te signale que je l'ai sautée, cette classe. 3ans d'écart? Mais c'est ... énorme
Lui: Deux ans. Enfin, comme je suis né le 3 décembre, on peut dire 1 an et demi.
Moi: Oui. Je suis désolée.
Lui: Eh ben, t'es vachement irritable. Tu es toujours comme ça ou c'est parce que tu as tes règles?
Ho la la! C'est the Honte oh my life, là.
Moi: Hein? hum, bon passons. C'est pas grave pour le CDI, je verrai bien. On peut aller manger quand?
Lui: Je vais demander à Kate.
Il reprends ma main et m'entraîne vers un groupe d'une dizaine de troisièmes.
Un garçon blond qui est dans notre classe: Hey, Eric ça a été avec ta "copine"?
Eric (en serrant plus fort ma main comme si il avait peur que je la retire): Ta gueule, Chris! Tu me fais chier. (Notez ce langage très développé).Kate, on bouffe à quelle heure?
Kate: Midi et demie comme d'ab'.
Eric: Merci. Laure mange avec nous.
Kate(en descendant du muret où elle était perchée pour me faire la bise): Salut! T'es la nouvelle qui est surdouée, non?
Eric: Lâche-là. Elle a juste sauté une classe.
Moi: C'est pas grave.
Eric: Alors quand c'est moi tu m'engueule mais quand c'est elle "c'est pas grave"?
Moi: Je...
Un garçon noir se dirige vers nous.
Le garçon: Lâche la. C'est déjà assez dur d'être nouveau, si en plus on t'engueule dès le premier jour...
Eric: Ouais. S'cuse Laure.
Il reprends ma main qu'il avait laissée tomber et pose une autre main sur mon épaule.
Je reste avec Eric et sa bande. Je m'entends plutôt bien avec Kate, Karim, le garçon noir de tout à l'heure et Ilona, une autre fille, la meilleure amie de Kate. Les autres je ne les connais pas encore bien. Eric m'a lâchée un moment pour aller discuter avec Chris et d'autres mecs. Mais il revient et me reprends la main.
Eric: C'est l'heure d'aller bouffer.
Kate: Il'(Ilona en raccourci façon Kate), arrête de draguer Nestor, on va à la cafèt'!
Son amie arrive en riant. Apparemment, la spontanéité ne dérange personne ici.
La cafétéria est immense. C'est le même système que dans mon ancien collège: tu te sers, tu vas payer, tu manges. Alors que les autres se servent en hamburger/frites j'achète une petite salade.
Eric: Tu mange que ça?
Moi: Oui, j'ai pas très faim.
Nous prenons une table immense (on est treize en tout) ; je les regarde avaler goulûment leurs repas et picore quelques tomates. Eric est assis à côté de moi et Kate est en face. Je me sens bien ici tout le monde parle et rit. Une fois le repas terminé (pour moi c'est une fois mes six tomates cerises et mes deux feuilles de salades terminées) Eric m'entraîne à l'écart du groupe.
Eric: Ca va?
Moi: Oui. Pourquoi?
Lui: Tu es toute pâle.
Moi: Ah bon? Je sais pas, c'est peu être la fatigue: j'ai pas beaucoup dormi cette nuit.
Il hoche la tête.
Lui: Et avec eux (en désignant ses amis), ça va?
Moi: Oui. T'inquiètes pas.
Je ne sais pas quoi rajouter mais heureusement la sonnerie retenti et nous allons nous ranger. Espagnol,puis maths et ,enfin, art. Les cours sont fini et -bonne ou mauvaise nouvelle- je suis à chaque fois à côté d'Eric. Il me raccompagne près du car.
Eric: Je rentre à pied, je n'habite qu'a deux rues d'ici.
Moi: Ah, à demain?
Eric: Ben,oui. J'y compte bien.
Il me serre la main avant que je monte dans le bus. En regardant par la fenêtre, je le voit qui reste planté là, sur le trottoir. Yves me fixe et j'ai l'impression en le regardant que c'est mon petit frère. Bizarre avec un B majuscule.
Lorsque nous arrivons à la maison, ma mère et mon père nous attendent sur le seuil.
Mon père: Alors, cette rentrée.
Moi: Super.
Yves: Bof.
Moi: Comment tu peux dire "bof". Tu as vu le collège? Et les élèves sont super sympa.
Yves: Oui, mais j'ai le droit de dire que je trouve ça "bof", non?
Ma mère: On se calme! Laure, lâche ton frère. Vous venez goûter?
Moi: Nan, j'ai pas faim. Je vais dans ma chambre!
Ma mère: Mais... tu ne nous raconte pas ta journée?
Moi: Ce soir. Là,je suis crevée et je dois faire mes devoirs. En plus j'ai pas faim, j'ai bien mangé à midi.
Yves: Menteuse! tu n'as rien mangé à midi.
Moi: Tu me surveille?
Yves: Ecoute Laure, tu étais assise avec les gens les plus populaires de tout le collège. Alors crois moi, quand des gens comme ça entrent quelque part, ça se remarque.
Moi: Mouais, j'y vais.(en regardant mes parents) Mes devoirs m'appellent.(Mensonge)
Mon père: dès le 1er jour?
Moi: Oui.
Je cours dans les escaliers puis ferme la porte de ma chambre à clé. Si je devais résumer ma journée en trois mots ce serait : 1-Honte 2-Mensonge 3-Eric.
Je ne veux aucun commentaire sur le dernier.
Je me couche mais j'ai du mal à m'endormir. Au dîner, j'ai raconter à mes parents ma journée en "omettant" Eric. Pas la peine qu'ils me saoulent avec leur éternel discourt sur les petits amis .Eric n'est pas mon petit ami!J'ai un peu mangé mais je n'ai pas fini mon assiette de pâtes.
Le reveil est dur. Très dur. Ca me paraît normal étant donné que je me suis endormie à deux heures du matin. Est-ce que les profs acceptent les oreillers en cours?
Eric m'attends à l'entrée du collège. C'est trop mignon.
Lui: Coucou! Wouah, t'as une tête de déterrée!
Moi: Salut, merci, ça fait toujours plaisir. J'ai eu un peu de mal à dormir.
Lui: De rien.
Kate arrive.
Elle: Salut Laure!
Moi: Salut.
Elle: Tu t'es fais rouler dessus? t'as l'air, comment dire... fatiguée.
Eric: C'est ce que j'étais en train de lui dire.
Moi: Vous êtes tellement gentils...
Eric: On rigole Laure! Bon t'as des petites cernes mais ... tu es super belle quand même.
Honte, avec majuscule s'il vous plaît. Pitié que la sonnerie me sauve... Rien. Merci sonnerie. On peut compter sur toi.
Moi(en essayant de parler distinctement): Merci.Toi aussi. (pourquoi j'ai dit ça?! Pourquoi? Sonnerie, s'il te plaît, sonne...)Enfin tu es beau. Pas belle.
Eric incline la tête sur le côté comme s'il ne comprenait pas où qu'il y avait un sens caché à ce que j'ai dit. Dépêche toi la sonnerie...
Lui: Ah. Euh ...Merci.
Ca fonctionne quand même mieux quand c'est lui qui est spontané. Sonnerie s'il te plait,sonne... Dring! Oui, merci sonnerie.
Cours d'anglais. Barbant. Heureusement qu'Eric est à côté de moi(et oui, encore).
Lui: Dis, tu as combien de Q.I?
en fait non, j'aurai préféré qu'il ne soit pas là. Parce que cette question là je la hais.
Moi: 120.
Lui: Menteuse. Tu es surdouée je te rappelle.
Moi: Ok, 168. Content?
Lui: oui. Je m'attendais à un truc dans ce goût là.
Ennui,ennui,ennui, ennui,cours fini,youpi.
A la récrée, je ne sais pas si je dois aller avec Jasmine ou si je dois rester avec Eric. Il fait le choix pour moi en m'attrapant par la taille. Trop agréable. Hum pardon, je voulais dire trop gênant. Nous allons vers son groupe mais restons ensemble, il ne me lâche toujours pas.
Moi: Hum, je vais avec Kate et Il'.
Il ne me lâche toujours pas. Au contraire il me serre contre lui.
Lui: Laure, ne crie pas et ne bouge pas mais t'as une araignée dans le cheveux.
Moi: Ah!!! où ça? (je me dégage) enlève là,enlève là vite!
il s'approche et m'enlève l'énorme monstre(deux centimètres).
Moi: Merci. Merci,merci,merci,merci...
Lui: C'était juste une araignée.
Moi: Quand même.
Je vais voir Kate.
Elle:Waouh, il est raide dingue de toi!
Moi: Qui?!
Kate: Eric.
Moi: Non.
Il': Si.
Moi: Vous voyez vraiment de l'amour partout.
Karim(qui vient d'arriver): Qu'est ce qui se passe?
Il': Eric est raide dingue de Laure mais elle refuse de le reconnaître.
Karim: Pourtant ça saute aux yeux.
Moi: Qu'est ce que vous en savez, d'abord?
Karim: Juste qu'Eric l'a dit à Chris qui l'a dit à Mike qui me l'a dit.
Moi: C'est vraiment n'importe quoi.
Il': On va demander à Eric alors, comme ça on sera sûr.
Moi: Non!!!
Il': Pourquoi?
Moi: Sinon il va croire que je veux savoir parce que moi je suis amoureuse de lui.
Kate: Et ... ce n'est pas le cas?
Moi: Si mais... Enfin non!
Il': Grillée...
Moi: Vous ne dites rien, ok?
Kate et Karim: Promis
Moi: Ilona?
Il': ok,ok si tu veux finir vielle fille c'est ton problème...
Moi: Merci.
Eric: Merci de quoi?
Kate: De ne pas te dire que Laure est amoureuse de toi.
Au secours... Ma vie est fichue!!! Sonnerie, je t'en supplie... sonne! ...
Ilona: Hahaha( son rire sonne faux), j'adore ton humour Kate!
Kate: Moi aussi je l'adore. Tu viens voir Chris avec moi,Il'? A plus Lo'(Mon nouveau surnom).
Un silence gêné s'installe entre Eric et moi. J'ai remarqué qu'il a rougi lorsque Kate a dévoilé mon secret. D'ailleurs il faut que je pense à l'étriper la prochaine fois que je la croise.
Eric: Hum...
Moi: Hum...
Eric: Hum...
Moi: Je répète pas sinon on ne va pas en finir.
Eric:(rire gêné).
Moi: J'adore cette conversation.
Eric: Hum...
Moi: Arrête, j'ai l'impression de parler toute seule.
Eric:(en fait il a rien dit).
Je me retourne et me dirige vers Kate (elle drague encore Chris) pour commencer ma vengeance.
Moi: Kate! espèce de nouille! Je te hais.
Elle: Laure évite de crier Eric est queques mètres derrières toi.
Moi: Tu m'énerve.
Eric: Merci.
Moi: Je ne te parlais pas à toi mais en passant toi aussi tu m'énerve.
Eric: Et qu'est ce que j'ai fait?
Moi: Des trucs.
Eric: Comme?
Moi: Alors tout à l'heure je parlais toute seule et maintenant que tu fais l'effort de participer à la conversation, c'est pour poser des questions débiles.
Eric: Ok... Kate, qu'est ce qu'elle a?
Kate: Ses règles.
Là, je crois que je vais péter un câble... Déjà que je suis fatiguée alors si en plus Kate ne fait que dire ce genre de choses gênantes à Eric, je vais tous les massacrer.
Moi: Hum, Kate, soigne ton humour.
Ilona: En parlant d'humour, la reine des pétasses pas drôle est derrière toi, Kate.
Kate(en se retournant): Linda! Toujours aussi moche, à ce que je vois!
Linda: Kate, toujours aussi gamine, à ce que je vois. Ilona, pas la peine de préciser à quelle point je te trouve cul-cul.(en prennent un ton glacial) Eric...
Eric: Casse-toi,Linda.
Moi(hyper gênée par la tension évidente entre eux): Bonjour, je suis Laure et je...
Linda: Tu es la fille qui m'a piqué mon copain.
Moi: Hein?! Qui ça?
Eric: Elle parle de moi. Ne fait pas attention, Laure, elle délire.
Linda: C'est ça, va te faire voir. Je parle pour vous tous.
Elle tourne les talons, apparemment furieuse.
Kate: Viens Laure. J'ai un truc à te dire. Il'?
Ilona: Je viens aussi.
Eric: Je peux me joindre à votre petite conversation?
Il': Non.
Les filles m'amènent plus loin.
Il': Linda,c'est l'ex d'Eric et comme il a cassé avec elle et comme il l'a fait juste après ton arrivée, tous le monde pense que c'est parce qu'il est tombé amoureux de toi. C'est le cas, d'ailleurs. Et Linda est aussi de cet avis et c'est pour ça qu'elle t'en veux.
J'en ai le souffle coupé: plus direct qu'Ilona, on peut pas!
Moi: Quoi?! T'es sûre, Il'?
Ilona: Ben oui, tu parle à une des deux plus grandes spécialiste de potins du collège, je te signale.
Moi: Et c'est qui l'autre grande spécialiste?
Ilona: Kate.
Moi: Je m'en serai doutée...
Kate: Oui et moi aussi je suis formelle: Linda est jalouse parce qu'Eric est amoureux de toi. Amoureux. Pas ami. Toi comprendre? Ou moi devoir répéter?
Moi: Moi compris. Pas devoir répéter.
Ilona: Ouf, moi cru nous devoir y passer vie.
Kate: Pourquoi vous parlez comme ça?
Moi: C'est toi qui a commencé.
Dring!!! Cours d'espagnol. Eric. Papote. Prof qui parle de l'importance du vocabulaire. Envie irrésistible de dormir.
Ceci était un résumé de mon deuxième cours d'espagnol.
Je pourrai pareil avec le cours de sport mais je sens que je vais avoir besoin de toute mon énergie.
La prof: Bonjour je m'appelle Mme Kasa (encore un nom pourri). Vous faites 400 mètres pour vous échauffer. Allez et au pas de course!
Qu'est ce que je disais... Je cours avec les autres.
Ce cours est enfin fini et on va manger. Aujourd'hui on doit manger plus tôt car on reprend plus tôt. Nous nous asseyons avec un morceau de la bande d'Eric (on ne mange pas tous à la même heure). Aujourd'hui, je prends une petite assiette de pâtes. Avec tout ce sport, je commençait à avoir faim. A l'autre bout de la cafèt', j'aperçois Jasmine et ses amie et je me rend compte que je les avais complètement oubliées. Les pauvres, elles ont dû m'attendre ce matin à leur bosquet. Tant pis. Elles me jettent des regards bizarres.
Nous reprenons par musique, qui est, par excellence, le cours le plus détesté de la classe (à noter que cela ne veut rien dire car personne n'a l'air d'aimer aucun cours, ici, mis à part le fayot de tous les profs, Henri Robert Derabais). Apparemment, "le prof est trop c**, c'est un s****" je ne fais que citer Chris.
Et oui j'aurai très bien pu citer aussi Eric, Kate, Nestor, Ilona, Karim, Jules... Mais Chris est le plus positif étant donné qu'il dort en cours.
Le prof nous observe comme des proies sur lesquelles il s'apprête à sauter. Il multiplie les allers-retours entre les rangs. Lorsque il s'approche de moi je frissonne. Avec ses petites lunettes et ses cheveux gris coupés court, son très long nez et sa démarche de rapace, il fait très peur. Vraiment très peur. Eric me fais de petits clins d'oeil et de petits sourires de l'autre bout de la classe. Parce que le prof a osé. Il a osé nous séparer. Je me retrouve donc assise à côté de Henri Robert machin-truc.
Le prof: Hum, monsieur Dechazeux(Eric), avez vous développé un problème oculaire ou un toc? Si non, vous êtes priés de cesser ces clins d'oeil et ses petits sourires.
Eric: J'ai plus le droit de sourire à ma copine Laure?
Honte avec combien de majuscules? 500?
Le prof: Non. Et vous Mademoiselle Durocher, arrêtez de gigoter (on a plus le droit de "gigoter" quand on a Honte?). Hassera (Ilona), silence!!!(Ce prof est trop fort: Il a réussi à réveiller Chris!).
Silence profond melé de peur.
Le prof: Bien.
Il a donc commencé son cours dans un silence absolu et quand la cloche a sonné, c'est tout juste si je n'embrassait pas la sonnerie de nous avoir délivrés. Merci sonnerie!
Après ce cours de musique atroce, on est tous sortis complètement lessivés.
Moi: Mais c'est un lavage de cerveau, ce truc!
Chris: Ce s***** m'a réveillé! A force de crier il va me faire rater mon cycle de sommeil.
Moi: Mon pauvre... (ironie)
Eric: Qu'est ce qu'on fait? Il est encore plus horrible qu'en quatrième!
Karim: C'est clair. Je propose de le pousser à bout. Une petite dépression nerveuse ne lui ferai pas de mal.
Moi: Sérieux, Karim...
Ilona: Laure, il est sérieux. C'est lui qui devient dépressif ou c'est nous.
Moi: Ok c'est lui alors.
Kate: Bon, on convoque le reste de la classe histoire de les mettre au courant.
Chris: Même Henri Pierre truc?
Kate: Même Henri Pierre Derabais.
Chris: Ouais c'est clair que c'est parents on dû avoir un rabais dessus!(il est mort de rire).
Nous tous: Chris!!!
Chris: Je dénone. Z'êtes pas drôles!
La récrée est terminée. J'y crois pas! Foutue sonnerie détraquée.
Maths. Ennui. Eric est trop mignon. Et oui je crois bien que je suis amoureuse de lui. Il me tiens la main et me parle de tout de rien. Ses cheveux sont brillants avec le soleil qui vient de la cours de récréé (on est près de la fenêtre). Et la je le vois. Eric pose sa main sur mon bras.
Eric: Ca va? On dirait que tu as vu un fantôme.
Sur la clôture du collège. Un truc super grave.
Moi: Derrière. Derrière toi.
Eric se retourne.
Lui: Quoi? Oh p*****!
Moi: Merci pour ta remarque constructive. Qu'est ce que je vais faire? C'est Linda, tu crois?
Eric: Evidemment, tu connais quelqu'un d'autre pour écrire "ça"?
Moi: Holalala! M****! (allez, je m'y mets aussi).
Et oui. Sur le mur du collège, quelqu'un (qui? Linda!) a écrit "Laure sale garce, tu m'a piqué Eric! Va te faire f***** avec ton p***** d'Eric."(tout le monde parle en sortant des gros à tous bouts de champs ou quoi?).
Chris (il était devant nous et vient de se réveiller, le prof de musique lui aurai-t-il vraiment perturbé son cycle de sommeil???): Qu'est-ce qui se passe?
Eric: Sur le mur près de l'entrée du collège. Le tag rose.
Chris (effrayé): Elle est malade cette meuf! Complètement cinglée. Tarée, sale...
Moi: Chut. Ne sort pas le gros mot. On sait. Je vais mourir de Honte.
Eric: Pour la combientième fois en deux jours?
Moi: Hahaha. Attends, t'as remarqué?
Eric: Tu te transformes en tomate pratiquement toute les heures. Alors oui.
Moi: D'accord... (Honte)
Eric: Tu recommences. C'est trop mignon.
Moi: Je... je rougis vraiment?
Eric: Je sais pas... Chris?
Chris: Oui. On dirai une tomate.
Moi: Merci.
Le cours s'est passé sans soucis et avec beaucoup d'ennui jusqu'à la fin. Ensuite physique-chimie. C'est pas mal. La prof est plutôt énergique. Ensuite on part.
Kate: Tu viens chez moi avec Ilona?
Moi: C'est où chez toi?
Kate: Mon père nous prends. A cinq minutes.
Moi: Ok, j'envoie un SMS à mon père.
Ilona: cool.
J'envoie mon SMS et la réponse arrive deux minutes plus tard:
Ok je passe te prendre chez elle à 6h30 c bon?
Je m'aperçois qu'Eric est parti sans me dire au revoir et j'avoue que je suis un peu déçue. Le père de Kate arrive.
Lui: Coucou chérie. Salut Ilona. Ah tiens, une nouvelle tête.
Moi: Bonjour, je suis Laure.
Lui: Boonjour Laure. Tu es la nouvelle?
Moi: Oui.
Lui: Et ca va?
Moi: super! ce collège est génial.
Ilona: Surtout que deux filles super sympa étaient là pour t'accueillir!
Moi: Qui?
Ilona: Ben, Kate et moi,banane!
Moi: Je sais je déconnais.
La maison de Kate est en fait un grand bâtiment carré et blanc entouré d'un petit jardin. Un petit garçon avec les dent du bonheur court vers nous et saute dans les bras de Kate.
Le petit: Kate!
Kate: Frérot! Ca va?
Le petit: Oui. Le médecin a dit que je devrai retourner à l'hosto dans une semaine et si tout va bien je pourrai aller à l'école la semaine prochaine!
Kate: Super, Bill. Tu as pris ton goûter?
Bill: Non je t'attendais.
Ilona: Youhou! on est là.
Bill: Oh, pardon bonjour Ilona. Bonjour Laure.
Moi: Euh bonjour. Comment tu connais mon prénom?
Bill: T'as une tête à t'appeler Laure, c'est tout.
Moi: Ah. C'est Kate qui te l'a dit?
Kate: Non. Je n'ai parlé de toi à personne. Personne pas même mon frangin adoré. Il devine les prénoms et pleins d'autres trucs en général.
Moi: Woauh! C'est dingue!
Bill:Mmm... J'ai faim. On mange?
Ilona: oui!
On va prendre le goûter: Oreos, BN, cookies... Ca m'étonne que Kate et Bill ne soient pas obèse si c'est comme ça tous les jours. Je picore un ou deux biscuits sous le regard ahuri de Bill.
Bill: Kate, pourquoi ta copine ne mange presque rien?
Kate: Je ne sais pas. Laisse Laure tranquille Bill.Elle ne mange jamais beaucoup.
Ensuite nous montons sans Bill dans la chambre de Kate pour regarder un film. Mon père arrive comme promis à 6h30. Ce soir là non plus je ne mange pas trop. Ces derniers temps je n'ai pas très faim, je ne sais pas trop pourquoi. Je prétexte le gros goûter pris chez Kate pour sauter le dessert. Mes parents et Yves se posent des questions, je le vois bien. Je monte me coucher avec 4 mots en tête: Eric, Prof de musique.
Vendredi matin, lever difficile. Depuis le début de cette semaine, je dors et mange peu. Je le ressens maintenant. Je crois que je me rendors.
Yves: Laure! grouille on va être en retard pour le bus!
Moi: Hein? Il est quelle heure?
Yves: 8h15. 15 minutes avant que le bus n'arrive, dépêche!
Je m'habille rapidement et saute la case petit dèj mais Yves est trop pressé pour y prêter attention. J'ai très faim mais je mangerai bien à midi, tant pis pour mes céréales.
Eric m'attends comme d'habitude à la grille. Il me prends par la taille mais me lâche aussi tôt car la gentille sonnerie qui sonne toujours au mauvais moment retenti. Anglais...
Eric dors et moi je dessine quand le prof nous remarque enfin:
Lui: Eric,Laure! Allez me chercher des craies au lieu de rester ici. Vous gaspillerez moins votre temps.
Eric n'a pas entendu le prof, sans doute trop plongé dans son sommeil.
Moi: Eric!
Eric: Hein?
Moi: Viens. On doit aller chercher des craies.
Eric: Euh oui oui, bien sûr.( en se tournant vers le prof) je dormais pas, hein!
La prof: Mais oui Eric, mais oui.
Nous nous levons et sortons de la classe. J'ai vraiment très faim. La faim me ronge le ventre et je me sens tout à coup très fatiguée. Nous descendons les escaliers.
Eric: Laure, il faut que je te dise...
Mon cerveau me lâche et n'entends plus.
Eric: Je crois que...
Les mots se mélangent dans ma tête. Je ne sens plus le sol sous mes pieds.
Une voix lointaine: Laure! Laure!
Ma tête pèse très lourd. Je ne heurte pas le sol comme je le pensais en tombant. Quelque chose de chaud et de doux me rattrape. J'entends crier puis, plus rien.
Du noir. C'est tout ce que je sens. Je suis dans les bras de Eric. Enfin je crois. Je ne suis plus sûre de rien. Eric me murmure des mots à l'oreille.
Mes yeux s'ouvrent enfin. Je vois mon lit, ma chambre. Jusque là, tout est normal. Ah et Eric passe la main dans mes cheveux. Mais qu'est ce qu'il fait là?
Moi: Euh... Bonjour.
Eric: Laure! Enfin réveillée. Mais qu'est ce qu'il s'est passé dans ta tête pour que tu arrêtes de manger? T'as pété les plombs?!
De quoi il parle? J'ai raté quelque chose...
Moi: Euh... Là c'est toi qui pète les plombs. J'ai arrêté de manger? Qu'est ce que c'est que cette histoire?
Et à ce moment là, tout me reviens: La prof qui voulait des craies, ma chute dans les escaliers, le noir et surtout... ce qu'Eric disait à ce moment là.
Moi: Non!
Eric: Quoi?
Moi: C'est pas possible. Ok, je me souviens. Trop bien peut-être.
Eric: Hein? Bon je vais pas chercher à comprendre. Tu m'as menti. Tu m'as dit que tu avais sauté une classe.
Moi: Et?
Eric: Tu en a sauté deux.
Moi: Me suis trompée. bon ok je t'ai menti. Je suis désolée, je ne voulais pas que tu me juge, que tu me prenne pour un bébé.
Eric: Bah c'est rien. Tu as autre chose à me dire.
Moi: Euh... Tu m'as vraiment dit que tu m'aimais, dans les escaliers?
Eric: Euh... je ...oui, non. Ce n'est pas de ça que je voulais parler.
Première fois qu'Eric bredouille et rougit. C'est trop mignon.
Moi: Mais, de quoi alors?
Eric: Oh je ne sais pas... peut-être de ta crise d'hypoglycémie! (sa voix montait au fur et à mesure c'est marrant).
Moi: ha. Attends, quoi?!
Eric: Ta crise d'hypoglycémie dans les escaliers.
Moi: J'ai fait ça, moi? t'es sûr? C'est... je pige pas. Je mangeai bien.
Eric: Non! tu ne mangeai rien Laure. Tes parents te voyaient souvent sauter les repas, apparemment. Et à midi tu ne mangeai pas grand chose on plus.
Moi: Je... je ne me rendais pas compte. J'ai... (ma vue se brouille à cause de mes larmes). Pardon.
Eric: C'est tout ce que tu trouves à dire! Pardon? mais... (il ne finit pas car j'éclate en sanglot). Oh mais pleure pas c'est pas la mort non plus, hein.
Il me prends dans ses bras et je n'en fini plus de larmes et de morve. Le pauvre va devoir laver son T-shirt...
Moi: Hum, désolée j'ai... je ne voulais pas arrêter de manger. Je crois que c'est le stress.
Eric: C'est rien, c'est rien.
Nous restons enlacés un instant sans rien dire.
Eric: Concernant ce que tu pense ce que je t'ai dis dans les escaliers pendant que tu étais à moitié dans les vappes, si c'était vrai, tu réagirais comment?
Moi: Je ne sais pas. et toi?
Eric: Comme ça.
Et là Eric me prends par la taille puis il pose doucement ses lèvres sur les miennes. C'est doux, c'est chaud, c'est ...waouh! . La main d'Eric remonte le long de mon dos et s'arrête dans ma nuque. J'aurai jamais pensé qu'un premier baisé puisse être aussi parfait. De petits frisons me parcourent le dos. Eric finit par se décoller. J'ai l'impression que ça n'a duré qu'une seconde.
Eric: Je... je... tu devrais aller voir ton père.
Moi: Ouais. Euh merci.
Je ne sais pas si je lui dit ça pour m'avoir pardonnée, pour m'avoir embrassée où pour m'avoir rappelé l'existence de mon paternel mais je crois que c'est un peu des trois. J'ai embrassé Eric! youhou! (réaction un peu en retard mais bon).
Mon père me regarde comme si j'étais mourante lorsque j'entre dans la cuisine.
Mon père: Ca va?
moi: Oui. plus au moins. Bof.
J'ai embrassé Eric!
Mon père: Cool. On reparlera de tout ça avec ta mère. (voyant ma tête horrifiée) Et oui, ta mère à été prévenue.
Eric m'a embrassée! youpi!
Moi: Ah. Ok.
Mon père: tiens prends des cookies, tu dois avoir faim. Déjeuner dans trente minutes avec Aymeric.
Moi: Ok. Et c'est Eric, pas Aymeric. Je t'aime, papa.
Alors là, c'est le fait d'avoir embrassé qui me fait dire un truc comme ça. Ca à l'air de faire très plaisir à mon père, cependant.
Mon père: Moi aussi ma chérie.
Ah non, à partir de maintenant je suis la chérie d'Eric. Bon, je sais que c'est mon père mais quand même...
Je retourne dans ma chambre.
Moi: Tu aimes les cookies?
Eric: Chocolat?
Moi: Ben oui.
Je me sers d'un cookie avant de lui tendre la boîte. Il en prends un mais ne le mange pas. Il reste là à me regarder.
Eric: hum, Laure?
Moi: Oui? Quoi?
Eric: Est-ce que tu es anorexique?
Moi: Quoi! Mais non! qui t'a raconté ça?
Eric: Hum personne. je me demandais, c'est tout.
Je grignote le biscuit en me demandant comment il peut penser un truc pareil.
Ensuite je me recouche.
Moi: Tu veux une BD? C'est dans le carton à côté de ma commode. Sinon la télé est dans le salon. Je dois vraiment dormir là, je suis désolée de t'abandonner.
Eric: C'est pas grave.
Je me tourne, un peu gênée de dormir devant le garçon que j'aime. Et si je me mettais à ronfler? au secours, scénario catastrophe!
Mes paupières sont lourdes. Très lourdes. J'ai l'impression qu'on est en train de m'hypnotiser. Bon, il faut que je dorme. Noir, tout est noir. Ah non, j'ai juste fermé les yeux en fait. Zut.
A côté de moi, quelque chose de chaud bouge. J'ouvre les yeux et là je vois Eric. Où plutôt, je sens Eric et je vois le dessin de son T-shirt. Je suis pelotonnée dans ses bras.
Moi: Hum,hum. Ca va?
Eric: Ah, bien dormi?
Moi: Oui, oui. Il est quelle heure?
En fait ça ressemble plutôt à "Ouich, ouich chicher quech cheur? Parce qu'Eric me serre un peu fort...
Eric: Hein?
Moi: Chache moich(lâche-moi).
Eric: Je comprends rien. Parle plus fort.
Moi (en criant): Chache moich!
Eric: Hein? Ah désolé.
Moi (respiration super forte): C'est rien. Il est quelle heure? Et... pourquoi tu es là?(à la réflexion je me demande pourquoi je ne me suis pas posé la question plus tôt)
Eric: Midi. Et euh désolé de m'être... incrusté mais tu pleurais dans ton sommeil.
Moi: ah bon? C'est bizarre, je ne me souviens pas. je, je vais aller me changer. On mange d'ici 5 minutes alors...
Eric: Oui, oui.
Moi: Hum-hum
Eric: Ben quoi?
Moi: Si tu te poussais ça se serai plus pratique pour moi de sortir de mon lit...
Eric: Ah! Oups, désolé.
Il se lève et je sors de mon lit. Ma tête me tourne. Je vois de gros points noirs. Tout à coup, je ne sens plus le parquet sous mes pieds. Je me sens tomber sans pouvoir me rattraper. Je tombe... Puis tout deviens noir.
J'entends une voix. C'est Eric. Il s'inquiète. Il s'excuse. Mais pourquoi? Et pourquoi je ne le vois pas? Le noir me prends.
Je parviens enfin à ouvrir les yeux. Ma vision est trouble mais je parviens à distinguer Eric.
Lui: Laurie chérie, ça va? Tu fais encore de l'hypoglycémie...
Il m'appelée "Laurie chérie"? C'est le plus beau jour de ma vie, peu importe l'hypoglycémie et toutes ces bricoles...
Moi: Quoi? (voix hyper pâteuse)
Eric: Qu'est ce que t'as dit?
Je me rends compte que je suis dans mon lit. Eric a dû me porter. et dire que je n'étais même pas consciente... J'ai raté quelque chose!
Moi: Rien, rien. Je peux avoir les cookies?
Eric me tends le paquet et j'en prends un. C'est le meilleur cookie que j'ai jamais mangé.
Moi: Merci. Je pense que ça va aller. Merci de m'avoir portée.
Eric: Oh, de rien. C'était un plaisir. Enfin... pas... tu vois?
hihihi il est trop drôle.
Moi: Oui-oui t'inquiète.
Je vais dans la salle de bain avec un jean et un pull propres. Je me tourne vers le miroir et celui-ci me renvoie mon reflet. J'ai de grosses cernes violacées sous les yeux.
(note à moi même: penser à aller chez le coiffeur!)?
Mes yeux d'un bleu très clair? Ma peau légèrement bronzée? Je ne sais pas.
Je m'empresse de me changer puis de me brosser les dents et de me coiffer, sachant qu'Eric m'attends dehors. Je suis déjà un peu plus jolie comme ça. J'ouvre la porte sur Eric qui m'attendait bien sagement. Très mignon. bien plus beau que moi. je me plonge dans ces eux d'un vert profond. Je me pends à son cou et l'embrasse (je n'ai pas résisté). Il me rends mon baiser). Youpi!!! Je suis trop amoureuse de lui, complètement accro!
Eric: ton père nous appelle, on y va?
Moi: Oui, bien sûr. Je crève de faim!
Ce qui ,pour une fois, est vrai.
Mon père paraît content de nous voir (!?!).
Mon père: Ah, vous êtes là!
Moi: Non on est pas là, on est en haut (j'adore mon humour).
Eric: Quoi? Mais on est pas en haut... Mr Durocher, c'est possible d'avoir des délires après une crise d'hypoglycémie?
Moi: C'était de l'humour, Eric. (soupir) Tu avais compris, papa?
Mon père: compris quoi?
D'accord, donc en fait mon père s'est carrément déconnecté de la conversation. Très classe, vraiment.
Moi: Laisse tomber. Qu'est-ce qu'on mange?
Mon père: Purée, saumon, épinards.
Moi: Youpi...
Eric: Ah bon, t'aime bien ça, toi? T'es spéciale comme fille.
Moi: C'était encore de l'humour(si j'avais été honnête, je lui aurai demandé si il était débile) . T'avais compris papa?
Mon père: Compris... (il a été coupé par moi)
Moi:: Ne réponds pas.
On mange. C'est dégoûtant. Mais je mange parce que j'ai faim. Eric demande à manger un hamburger frites. Ce garçon est pas possible...
Mon père: On a pas ça en stock. Un dessert?
Moi: Nan merci.
Eric: Oui! C'est quoi le dessert?
Mon père: Une pomme ou un yaourt.
Eric: Pas faim, en fait.
Eric me ré-embrasse. Je reste sur ma première impression: Il embrasse bien.
On est dans ma chambre, bien sûr. Heureusement. Eric a un sms. Il arrête de m'embrasser pour le lire.
Eric: Kate et Ilo' (elle a changé de surnom) viennent tout à l'heure après les cours.
Moi: Cool.
Eric: Il est déjà trois heure. P*****, le temps passe vite avec toi. (il rigole)
Il me ré-ré-embrasse.
Eric: Je t'aime.
Moi: Moi aussi, je t'aime.
On s'embrasse encore. J'adore ma vie.
A seize heures, Kate et Ilo' arrivent.
Kate: Laure! Oh my god, tu m'a fais une peur bleue. Ne refais plus jamais ça!
ilo': C'est clair! Oh ma pauvre.
Elles me serrent dans leurs bras.
Eric: hum, hum.
Ilona: Qu'est-ce que tu fais là, toi? Tu n'étais pas censé avoir mal au bid'?
Eric: Disons que j'ai menti à l'infirmière... Mais bon, c'était une expérience traumatisante de voir Laure omber dans les pommes alors je me disais que je méritais bien une journée de congé...
Kate (se marre): T'es trop mignon, tu voulais rester avec Laure...
Eric: Euh... oui.
Mon père (tiens, il était là, lui?): Laure, c'est qui, elles?
Moi: Elles? Mais... oups, j'ai oublié de te prévenir que Ilona et Kate se sont invitées, enfin, que j'ai invité Kate et Ilona... Désolée (petits yeux trop chous genre chat potté).
Mon père: C'est rien. Vous vous voulez prendre un goûter les filles? en fait, laquelle est Ilona, laquelle est Kate?
Kate: Moi, c'est Kate...
Ilo': Et moi c'est Ilona.
Moi:Pour le goûter, on va piquer un paquet de Mars.
Mon père: Ok.
J'ai pris la paquet et nous montons dans ma chambre. Tous le monde se sert et il ne reste plus de Mars au bout d'une minute.Les filles me regardent manger comme si c'était exeptionnel.
Kate: Hum, Laure?
Moi: Oui...
Kate: Est-ce que tu es anorexique?
Moi: Mais non! Qu'est ce que vous avez tous à me poser cette question?
Kate: ben... rien, je me demandais, c'est tout.
Petit silence.
Ilona: Tu as l'air d'aller mieux, Eric. Depuis que tu es entré dans la classe, complètement paniqué... n'est-ce pas?
Eric (rougit): Euh... oui.
Kate: tu aurais dû voir ça Laure... il était trop chou, il pleurait presque tellement il avait peur pour toi...
Eric: Oui, pas de quoi en faire un plat...
Moi: t'es trop mignon.
Je me colle contre lui. Il passe son bras autour de mon épaule.
Kate: Vous êtes enfin ensemble! C'est pas trop tôt...
Eric: Oui! Enfin...
Kate: Et bien, je te préviens, Eric. Si tu brise le coeur de ma petite Laure, je te le ferai payer. Est-ce bien clair?
Eric: Euh... Oui, bien sûr.
Moi: Merci Kate mais je préfère pas penser à ce genre de chose maintenant. On viens de se mettre ensemble, tu sais. Perso, je pense pas encore à rompre.
Eric: Ben, moi non plus.
Ilona: En attendant, on a des cours à vous donner. Et des devoirs à faire...
Moi: Encore? Des devoirs? Pfff...
Kate: On ferai mieux de s'y mettre si on veux avoir fini avant Noël.
Deux exercices de maths, deux pages du manuel d'espagnol et cinquante mots de vocabulaire en anglais plus tard...
Kate: Laure, ca va?
J'ai un léger mal de tête et me sens tanguer.
Moi: Oui... oui ça va.
Je me sens de plus en plus mal. Les voix de mes amis me paraissent de plus en plus lointaines.
Ilona: Laure!
J'ai l'impression que mon cerveau dégouline par terre.
Moi:...hein?
Je ne sens plus mon corps.
Du coton. Tout autour de moi. Je deviens coton. Je me sens bien. Ma tête deviens coton, elle aussi. Tout à coup, un froid polaire m'enveloppe. Je suis dans un igloo. Je cligne des yeux et cette fois je suis dans un désert. J'ai trop chaud et j'ai soif. Des échos me parviennent. Ilona. Kate. Eric. Ouille, ma tête...
Tout est noir, je n'arrive pas à ouvrir les yeux. Mais j'entends tout.
Eric: Vous croyez qu'elle fait encore de l'hypoglycémie?
Ilona: Je pense. On devrai peut-être appeller son père...
Kate: Non, je pense qu'elle va bien. Ca ne sers à rien de le faire stresser. D'ailleurs, il appelerai probablement une ambulance. Laure n'a franchement pas besoin d'un séjour aux urgences...
Eric: Mmhh. Disons que si d'ici cinq minutes, elle n'est pas réveillée, on prévient son père. Ok?
Ilona: Oui
Youhou, j'entends là. Foutue bouche qui refuse de s'ouvrir! Je fais des efforts démesurés pour bouger, mais je suis apparemment incapable de contrôler mon corps...
Ilona: Qu'est ce qu'on fait? Je ne supporte pas de rester là à ne rien faire.
Kate: Tu tiens vraiment à te replonger dans ce texte passionnant qu'on doit faire pour lundi en français...?
Ilona: Non! Je reste là, en fait.
Pfff... Pourquoi mes yeux refusent-t-ils de s'ouvrir? C'est pas possible, mon cerveau a un problème, ou quoi?! Eric me caresse tendrement la joue. Ouvrez vous, satanés jeux!
Eric: Elle est belle.
Ilona: Laure? Oui, elle est plutôt mignonne.
Eric: Plutôt mignonne? Magnifique, oui!
Kate: Hum, hum. Eric, elle entends peut-être ce qu'on dit.
Bravo, Kate! J'aurai pu écouter encore plusieurs compliments, si tu n'avais pas mis ton grain de sel dans la conversation.
Eric: Ah, oui. Tu entends, Laure (silence de trois secondes). Non, elle entends pas.
Kate: T'es c**! (rire)
Espèces d'yeux! (pire insulte que j'aie trouvé).
Ilona: On va chercher son père?
Kate: Ilo'! Ca fait une minute, même pas qu'on dit ça.
Ilona: Mais ça m'énerve de rester là à rien foutre.
Kate: Je sais, je sais. Mais taisez vous un peu, tous les deux!
Eric: Non! Le but de ma vie est de te faire péter un câble! Lol.
Kate: P*****, vous êtes de vrais gamins, tous les deux.
J'entends un léger grincement. Je crois que c'est ma porte qui s'ouvre.
Ilona: (sursaut) C'est qui, ça?
Eric: Un chat.
Ah, apparemment Mimolette, mon chat, est entrée dans ma chambre. Ma petite Mimolette adorée... Réveille-moi! Je veux ouvrir les yeux.
Mimolette miaule, puis saute sur mon lit. Je sens ses pattes toutes douces et chaudes qui me marchent sur le ventre. Je sens aussi son souffle chaud dans mon cou, ses léchouilles sur mon visage. Son ronronnement se fait plus fort lorsqu'elle s'installe confortablement sur mon visage. Ses poils soyeux me chatouillent le nez et Je suis prise par une irrésistible envie de rire. D'ailleurs je le fais.
Moi: Yes, j'ai repris possession de mon corps. Et Eric, oui, j'entendais.
Mon chat me regarde, outrée que je lui souffle autant d'air à la figure, tourne les talons et sors de ma chambre. Quant à Eric, Ilona et Kate, il me regardent, bouche bée.
Eric: T'es dingue.
Ilona: Clair. T'entendait et t'as rien dit.
Kate: Tu vois, Eric, j'avais raison: Elle entendait tout ce qu'on disait.
Eric: Mais, b*****, pourquoi tu bougeais pas?!
Moi: Mais, b*****, parce que je pouvais pas! Je n'arrivais pas, ne serai-ce qu'a ouvrir les yeux.
Eric: Ah... J'ai compris.
Moi: Magnifique, je peux avoir un cookie ou un truc à bouffer.? Je crève la dalle.
Ilona: Euh, oui. (elle me donne le paquet) Ca va?
Je croque un biscuit. Miam!
Moi: Mmh... bof. Je viens juste de faire une crise d'hypoglmachintruc mais à part ça, tout roule.
Silence.
Kate: Euh... c'était sensé être drôle?
Moi: Oui, mais apparemment, vous avez un humour très différent de celui de Clermont-Ferrand.
Kate: Je pense que je vais rentrer.
Ilo': Me too, je rentre avec elle. Te laisse pas mourir de faim, Laure.
Eric: Je crois que je devrais y aller aussi. On se voit demain?
Kate: Ah non! Demain, Laurie vient faire du shopping avec nous.
Moi: Ah bon? J'étais pas au courant.
Ilo': Maintenant si. Le père de Kate passe te prendre vers 11h30 demain. A plus!
Kate: A demain, Lo'. A lundi, Eric.
Eric: Bon, bah salut.
Eric m'embrasse pour me dire au revoir et j'entends Kate émettre un commentaire.
Ensuite, il s'en vont et je me retrouve seule. Il est déjà 18h15. Ma mère sera de retour d'ici cinq minutes. Assez pour me préparer psychologiquement au cauchemar d'une conversation mère/fille sur l'anorexisme. Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer. Inspirer...
307 respirations plus tard...
Ma mère: Mon coeur? Je peux entrer?
Moi: (non, au secourt!) Oui, oui.
Ma mère ouvre timidement la porte. Elle porte un tailleur bleu plutôt pas mal comparé aux fringues qu'elle me faisait porter à huit ans. Moche, en fait.
Ma mère: Hum, ça va?
Moi: Oui...
Ma mère: Heu... je sais ce qui c'est passé à ton collège et je m'en veux de ne pas avoir remarqué qu'il y avait un problème.
Moi: Oui...
Ma mère est capable d'entamer un monologue sans s'en rendre compte, ce qui est parfait car ça m'aide à dormir.
Ma mère: Et euh... j'ai euh... tu veux en parler?
Moi: Oui...
Ma mère: Vas-y, je t'écoute.
Moi: Hein!? (il faut écouter, la prochaine fois que ta mère te parle Laure!) Non! Je veux dire non! Je... il n'y a aucun souci. Tout va bien m'man. Juste le stresse. Oui, le stress et euh la fatigue et.... (tu t'emmêle, Laure!)
Ma mère: Et... tu as bien mangé, ce midi? Et au goûter?
Moi: Mais oui! J'ai vidé un paquet entier de cookies!
Ma mère: Donc... tu n'est pas devenue ano... anorexique...?
Moi: Ben non! Je suis peut-être pas la fille la plus gourmande de a Terre, mais pas au point de... de... tu vois, quoi!
Ma mère: J'en ai un peu parlé avec ton père et on pense que tu devrais aller voir un psy.
Moi: Quoi?!
Mes parents sont fous! Dingues! Complètement débiles!
Moi: Non! non, non, non. Je vais super bien. Ma vie est géniale. Ok?
Ma mère: Bon, si tu le dis... mais la prochaine fois, si tu refais un truc dans ce goût là!
Moi: Je ne referais jamais ça! Les cookies c'est trop bon. (rapport?!!!? je crois que je fais une sorte de crise de cerveau. Ca existe, d'ailleurs une crise de cerveau?)
Ma mère: Laure! Oh mon bébé!
Elle me prends dans ses bras et tout à coup je me sens moins bizarre.
Moi: Maman! Ca va? Tu nous ferais pas une crise de cerveau?
Ma mère: Une quoi ?
Moi: Rien, rien.
Les adultes ne pigent jamais rien à rien. C'est désespérant.
Moi: Ah oui, je peux aller faire du shopping avec Kate et Ilo'?
Ma mère: Kétéilo? C'est qui?
Moi: (soupir désespéré) Kate et Ilona. Deux de mes amies.
Ma mère: Deux de ... tu t'intègres drôlement vite, non?
Moi: oui, c'est ça. Alors, je peux?
Ma mère: Tu es sûre que c'est une bonne idée de te faire des amies, à ton âge?
Moi: C'est quoi, cette question idiote?
Ma mère: Pardon, oui tu peux.
Quels engins, ces parents!
Moi: Cool, merci. Elles passent me prendre à 11heures.
Ma mère: Ok, OK.
Moi: On mange quand, je crève la dalle!
Ma mère: Laure, ne me parle pas comme ça!
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#1828 Le 24-09-2013 à 13h33
Mareva' ~ C'est bien ! Mais tu devrais faire des chapitres. Sinon c'est bien !
PS ~ J'ai mis une heure et demi pour le lire !
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#1830 Le 24-09-2013 à 17h22
Hello'w tout le monde !
Le chapitre 11 de ma fanfiction est sortis sur mon blog ^^
Ce soir, je poste un O-S
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#1831 Le 24-09-2013 à 18h59
Re' !
Je poste mon ancienne histoire en entier dîtes-moi ce que vous en pensez et si il y a des choses a enlever ou a rajouter. Je ne suis qu'une débutante !
Spoiler (Cliquez pour afficher)
Secrets
Chapitre 1 :
« La rentrée. »
La matinée commençait et l’école allait reprendre, les grandes vacances étaient terminées. C’était l’heure pour moi de retourner au collège, celui que je déteste tant. Accompagnée de mes parents, je m’élançai pour une année de plus dans cet établissement qui ne m’avait fait aucun cadeau.
Quand j’entendis M. Loublan le principal du collège, m’appeler au micro, je m’avançai vers ma nouvelle classe, mais aucun visage ne me rappelait ceux de l’année dernière, j’étais toute seule.
Le professeur principal, M.Wingshter, prof de Français nous annonça que nous étions les 5°2.
Les « 2 » je les connais ; l’année précédente j’étais en 6°2. M.Wingshter nous amena dans sa classe et dit :
« Je suis votre professeur principal et votre professeur de français, M.Wingshter, vous avez surement entendu parler de moi l’année dernière. »
Personne ne répondit. M.Wingshter prit un paquet de feuille et les distribua à tous les élèves. C’était l’emploi du temps de la semaine ; lundi matin, Anglais avec Mme Rouget puis Math avec Mme Eykair…
J’aimais bien cet emploi du temps ; je finissais presque tous les jours à 16h00. Les autres élèves aussi se réjouissaient. Par la suite, M.Wingshter nous distribua un papier jaune pour nous avertir des sorties de la classe ; on allait visiter une abbaye en décembre ; en février on partait une semaine en classe des neiges et en juin on allait quatre jours au bord de la mer Méditerranée. Génial ! L’année dernière on devait avoir trois sorties scolaires et deux ont été annulées pour cause de pluie. La troisième avait été particulièrement ennuyeuse.
M.Wingshter nous a distribué des feuilles de papier machine blanche et nous a demandé de mettre le nom et le prénom dessus. Bien sûr, j’ai écris : « Camille Duprés ». Puis il nous a réexpliqué les règles du collège et de la classe. Mon voisin était en train de jouer avec son stylo ; pas « fût fût » celui-là !
Je lui demandai :
« C’est quoi ton prénom ?
-Maxime… Maxime Chriss et toi ?
-Camille Dup... »
Ma voix se fit interrompre par celle du professeur de Français :
« Vous commencer déjà à vous faire remarquer jeunes gens !
Vous allez vite changer de place, vous ! Que je ne vous y reprenne plus ! »
Je le détestais déjà, lui. Soudain, la sonnerie se fit entendre. Je rangeai mes affaires et je sortis en regardant mon emploi du temps. Bon, ensuite M. Wingshter nous dit d’aller en Anglais avec Mme Rouget salle 306. A ce moment là, une fille de la classe s’approcha de moi et me demanda mon prénom. Je lui répondis que je m’appelais Camille Duprés et je partis sans demander mon reste. Je savais que ce n’était pas très poli mais je n’étais pas sociable.
Mme Rouget était super sympa mais faisait de drôles de grimaces quand elle nous proposait d’écouter des conversations à l’ordinateur. En plus elle donnait trop de devoirs : un dialogue de dix lignes à apprendre par cœur pour le lendemain et deux exercices. « C’est de l’injustice » moi j’dis !
Chapitre 2 :
« Maman mystère. »
Heureusement les cours étaient terminés pour aujourd’hui. Ouf ! En sortant, la fameuse fille de la classe, Anne Honyme (il faut bien lui trouver un nom) se pointa devant moi et dit :
« Salut, moi c’est Emilie Marchant. Tu étais à quelle école l’année dernière ?
-Brassens, lui répondis-je.
-Moi à St Exupéry c’est drôle c’est à l’opposé ! cria-t-elle.
-Bon je ne vais pas pouvoir papoter plus longtemps avec toi, il faut que je rentre. Désolée…
-A demain alors ! »
Qu’est-ce qu’elle me veut celle-là ? Bon ça pourrait être mon amie et elle a quand même l’air sympathique. Allez je vais faire un effort ; demain je serai cool avec Emilie.
Avant de rentrer, je passai chercher ma petite sœur Lucie en primaire (donc à Brassens), puis nous arrivâmes à temps pour le diner. Lucie était au CE2, elle avait de longs cheveux blonds avec des petites bouclettes ; c’était trop chou ! Elle venait de nous apprendre que sa maitresse était à l’hôpital et qu’elle avait déjà un amoureux qui s’appelait Gabriel. Soudain ma mère dit :
« Et toi Camille, tu as fait quoi aujourd’hui ?
-Rien. Le prof principal nous a donné des millions de papiers à rendre demain. »
Ma mère ne dit mot, elle avala une cuillérée de soupe et se leva pour aller chercher la carafe d’eau. En passant elle jeta un coup d’œil sur son Black Berry puis le remit dans la poche de son jean. Puis elle lança :
« Qui est ton prof principal ?
-M.Wingshter, dis-je. »
Ma mère me regarda comme si elle avait appris une mauvaise nouvelle. Le regard fixé sur moi avec ses yeux grand ouverts, elle s’assit sur sa chaise et soupira. Mon père ne disait rien il était trop occupé à manger et ma sœur touillait sa soupe sans s’arrêter.
Le repas terminé, maman alla dehors. Je l’observai devant la fenêtre quand papa me dit :
« Camille, monte te coucher ! »
Ma sœur me prit la main et m’emmena dans ma chambre. Je ne sais pas pourquoi elle aimait ce geste, mais c’était mignon. Ce soir et pour la première fois je n’avais pas bouquiné.
Je réfléchissais à la réaction de ma mère sur M.Wingshter. La tête qu’elle avait ! Peut-être qu’elle le connaissait.
Il était trois heures du matin et papa était là à côté de moi et me caressait les cheveux il me demanda :
« Qu’est-ce qui ne va pas Camille ?
-Rien, j’ai…j’ai fait un…un cauchemar horrible.
-Rendors-toi ça va passer ma bichette.
Le lendemain matin, à l’heure du petit-déjeuner, papa me demanda si ça allait et je répondis que oui. Comme tous les matins, j’emmenai ma petite sœur à l’école et je partis au collège. En arrivant, je vis un garçon aussi beau qu’un arc-en-ciel ; un blondinet aux yeux d’un bleu des plus clairs. Il me rappelait quelqu’un mais d’où ? Bonne question.
Ceci dit je n’avais aucune chance de tomber dans les bras de ce gars.
En rentrant en cours de maths je revis ce bel inconnu. Il était dans ma classe bien sûr. Je n’écoutais rien du cours, je le regardais sans le quitter des yeux. Soudain, Mme Eykair se mit à crier :
« Rudy, c’est bien ça ? Tais-toi et écoute le cours ! »
Et en plus il s’appelait Rudy. J’étais amoureuse !...
Chapitre 3 :
« Maman au restaurant !»
Un soir, en rentrant avec Lucie, maman parlait au téléphone d’un air très inquiet. Dès qu’elle eût finit la conversation, je lui demandai qui était à l’appareil. Elle me regarda longuement et bafouilla que c’était papa qui avait une panne de voiture. Je la fixais sans regarder ailleurs.
Quelques minutes plus tard, papa rentra souriant, comme tous les soirs. Je l’embrassais puis lui demanda si la voiture allait être rapidement réparée. Il répondit :
« Ma chérie, la voiture va très bien, pourquoi me demandes-tu cela ?
-Rien… C’est juste que… que ce matin maman est rentrée dans un lampadaire mais la voiture n’est pas trop cabossée… T’inquiète pas. Ne lui demande pas de te raconter, j’ai déjà essayé mais… mais elle ne veut pas remuer le couteau dans la plaie. »
Papa ne dit rien il posa son manteau sur une chaise de la salle à manger, s’assit dans un fauteuil et regarda le journal d’aujourd’hui :
Ethan, le jeune garçon de 13 ans qui a disparu il y a à peine 3 jours a été retrouvé vivant hier soir au bord d’un lac. Les enquêteurs cherche à savoir si il a était enlever ou si il a fait une fugue.
« Hélène, le garçon qui a disparu a été retrouvé vivant, s’écria papa. »
Ma mère se figea. Elle resta muette.
Mon père, voyant que ma mère n’avait pas la forme, se leva et alla la voir dans la cuisine.
« Chérie, je vois qu’en se moment ça ne va pas, alors si on allait au restaurant ce soir ? dit papa.
-Euh… d’accord, dit maman, qui n’aime pas trop y aller. »
Je les observais depuis les escaliers et me réjouissais pour maman, qui allait enfin prendre l’air avec papa. En douceur, je montais les marches une à une et rejoins ma chambre.
C’était une belle pièce (ma préférée, normal !) peinte en bleu avec des meubles blanc et un grand lit en hauteur noir. Un bureau bordait la chambre et des rideaux rouge orangé illuminaient la pièce. Je fis mes devoirs en vitesse et descendit. Lucie me rejoignit immédiatement avec son doudou qu’elle ne lâchait jamais. Maman dit :
« Nous allons au restaurant avec papa. La soupe est prête et j’ai aussi fait des raviolis pour vous. N’oubliez pas de vous brosser les dents après le repas, d’accord ? A tout à l’heure Camille et à demain Lucie. Soyez sage les filles.
-Au revoir, lança mon père. »
Chapitre 4 :
« Dans la peau de sa mère »
Pendant que je regardais ma série préférée, Grey’s Anatomy, le téléphone de maman sonna, elle l’avait oublié. Je décrochai et entendit une voix d’homme qui m’était familière.
« Allo, dis-je.
-Coucou c’est encore moi Hélène, je ne l’ai pas trouvé, désolé. »
Paniquée je répondis :
« Ce n’est pas grave, écoutez… euh écoute je n’ai pas le temps là. A plus ! »
Je suis contente qu’il ait cru que c’était maman. Mais, qu’est-ce qu’il n’a pas trouvé ? Je ne comprends pas. Maman nous cache quelque chose et je dois découvrir ce que c’est.
« Lucie c’est l’heure de se coucher maintenant, lui dis-je.
-Encore un peu s’il te plait Camille !
-Non, va te coucher et ne discute pas ! »
Elle s’exécuta et fila à toutes jambes dans sa chambre. Quartier libre pour moi. Il fallait que j’essaye d’en savoir plus sur ce que ma mère cherchait.
Je fouillai tout les meubles du salon, ceux de la cuisine et de la chambre de mes parents.
Mais je n’y trouvais rien. Je me résignai à fouiller le portable de ma mère. Toujours rien.
Elle a du effacer tout les messages de ce mystérieux inconnu. Dommage !
Je commençais à stresser comme une malade. Qui était-il ? Que voulait-il ? Et qu’est-ce qu’il
n’a pas trouvé ? Toutes ces questions se bousculaient dans ma tête, à droite, à gauche, en haut, en bas dans mon cerveau. Tout d’un coup, Lucie fit irruption dans la pièce :
« Camille j’ai peur !
-Qui a-t-il ? demandai-je.
-J’ai entendu du bruit qui venait de la fenêtre lors je me suis penchée et j’ai vu un homme par terre. »
Chapitre 5 :
« Faute avouée à moitié pardonnée ? »
Le lendemain matin je ne pris pas le temps de prendre mon petit déjeuner. Je ne supportais pas de vivre en présence d’une « criminelle » à la maison. Alors je sortis en pleurant, en me demandant pourquoi ma mère avait fait sûrement quelque chose de grave. En passant je regardais si l’homme qu’avait vu Lucie était là. Non, personne !
Je marchais le long de la rue Marcel Pagnol en réfléchissant, en me creusant la tête, en repensant à tous ces évènements qui me hantaient. Pourvu que maman n’ait pas fait une grosse bêtise. Je l’espérais ! Mais comme je suis très futée j’ai pris soin de prendre le portable de maman. Soudain, un appel. J’étais très stressée à l’idée de répondre. Je décrochai.
« Allô, soupirai-je. »
Je reconnu immédiatement la voix de tante Cécile. Quel soulagement !
« Coucou Camille, c’est bien toi ?
-Oui, comment vas-tu ?
-Bien, t’as mère est là ?
-Euh…non elle…elle est allée faire des courses.
-Ok, alors tu pourras lui dire que j’aimerais passer un week-end chez vous si ça ne dérange pas, car je m’ennuie un peu à Nantes.
-Oui je le lui dirais, au revoir Cécile ! »
Ouf ! Mais j’aurais préféré savoir ce que l’homme n’avait pas trouvé. De plus, ça ne m’arrangeais pas que tante Cécile vienne à la maison. Elle allait savoir que sa sœur manigançait quelque chose. Ce n’était pas bon du tout, ça !
Je me demandais si cet homme que Lucie avait vu dans le jardin n’avait pas un rapport avec tout ça.
Pendant que je marchais dans les rues les poings fermés, la bouche creuse et les sourcils froncés un garçon traversa la rue. Il me plaisait bien, même beaucoup. Il était cent fois plus beau que Rudy.
Je sortis mon portable et hop c’était dans la boite. Personne ne pouvait résister à un blond à la mèche rebelle. De loin, il avait l’air angoissé, mais je ne voyais pas très bien. Je rentrai quand même à la maison. En rentrant papa râla :
« Où étais-tu passée Camille ?
-Nulle part, je suis allée prendre l’air c’est tout ! »
Je lançai à maman un regard sombre et plein de haine qu’elle remarqua brusquement.
Elle s’éclipsa. Papa resta seul avec Pitchounet, notre chat noir et gris et Juna notre chienne. Il regarda derrière lui et soupira. Avant que maman n’aille dans sa chambre je déposai son téléphone sur la table de chevet à côté de son lit. Ni vu ni connu, je filai dans la mienne.
J’entendis les pas de maman. Elle escaladait les escaliers en pleurant, se posa sur son lit et continua à verser des larmes. J’entrai à mon tour et m’assit sur la couchette.
« Maman que se passe-t-il ? Demandai-je calmement »
Elle me regarda sans dire un mot, me prit la main et m’avoua :
« Ecoute Camille j’ai fait une grosse bêtise, je me suis laissé embarquer, je n’aurais pas dû.
-De quoi maman ?
- Euh…Il y a treize ans ton père a eut un accident de moto. Il a été dans le coma pendant deux mois. Et moi je l’ai attendu, mais un jour un homme m’a gâché la vie.
Il…Il m’a séduite et j’ai craqué. Quelques mois plus tard j’ai découvert que…que j’étais enceinte…
-Tu veux dire que papa n’est pas mon père ? dis-je très énervée.
- Oui euh…non ce n’est pas…
- Je m’en vais ! »
J’étais très déroutée et vexée : comment avait-elle pu me mentir pendant tout ce temps ?
Chapitre 6
« Encore et encore ! »
« Camille, c’est l’heure de se réveiller, un beau weekend s’annonce, s’écria papa. »
J’avais très mal dormi, les paroles de la veille m’avaient bouleversée et papa qui était si gentil avec moi et avec maman, d’ailleurs est-ce toujours ma maman ? Je m’habillai en vitesse et couru vers la cuisine ; je mourais de faim ! Maman avait acheté des croissants tout chauds et avait fait de bonnes tartines. Mais moi je n’en voulais pas je pris un bol de céréales et montai dans ma chambre. Je ne pouvais plus la voir ! Soudain maman entra et s’assit sur mon pouf.
« Ecoute, tu ne m’as pas laissé le temps de t’expliquer, ce n’est pas toi, j’ai eu un autre enfant…
-Quoi ? Et c’est qui ?
- Je ne sais pas cela fait 10 ans que je ne l’ai pas vu.
- Pourquoi tu ne nous l’a pas dit plus tôt ? Me calmais-je. »
Maman ne dit rien, elle pleura puis sortit de la chambre en courant.
J’étais anéantie, non seulement elle avait eu un amant et en plus elle avait eu un enfant.
Je m’effondrai sur mon lit et éliminai toutes les larmes de mon corps. Tout à coup, on frappa à la porte d’entrée. Je dévalai les escaliers pour aller ouvrir. C’était Mme Grimb, une gentille voisine de 70 ans, qui nous avait apportée quelques légumes de son jardin. Soudain elle dit :
-Pourquoi pleure-tu ma petite ?
- Rien, c’est…c’est maman qui m’a grondé car…car je n’avais pas passé l’aspirateur,ni nettoyé la salle de bain ni rangé la cuisine.
-Ta mère t’en demande beaucoup aujourd’hui, si tu venais manger chez moi pour faire oublier tout ça à ta maman. De plus, Clarinette et Basson seront contents de te voir.
- D’accord Mme Grimb et merci ! »
Clarinette et Basson sont deux adorables caniches, qui aiment jouer à la balle tout le temps.
Et qui redonnent le sourire à Mme Grimb.
Chapitre 7 :
« Un bel inconnu »
Cela m’avait fait du bien de déjeuner chez Mme Grimb : poulet rôti et frite. En sortant je faillis m’évanouir ;
Le beau blond passa dans la rue d’en face. Je le suivis discrètement. Il s’engagea dans une allée étroite. Cachée derrière un buisson, je l’observais, une ombre féminine s’approcha de lui et le prit dans ses bras, c’était émouvant. Je ne voyais pas le visage de cette femme mais cela ne me concernait pas. Je m’éclipsai en douceur et dévalai la rue Marcel Pagnol.
En rentrant, je vis papa qui regardait la télé et Lucie qui jouait avec ses poupées.
« Papa, maman est là ?
-Non, elle est allée faire des courses car il n’y avait plus d’œufs et de beurre, dit mon père.
-Ah. »
Bonne nouvelle ! Je montai les escaliers et allai dans la chambre parentale. Je fouillai tout les tiroirs mais rien. J’avais déjà essayé de chercher la dernière fois, mais en vain. Je jetai à nouveau un œil dans l’armoire de maman. Je tombai sur une feuille d’identité appartenant à Ethan Wingshter. « C’est le fils de mon prof principal » pensai-je. Alors, pourquoi maman a-t-elle sa fiche personnel, si elle n’est pas sa… ? Je crois que je commence à comprendre. Mais je suis terrifiée ! J’ai peur de la réaction de papa quand il va apprendre tout les mensonges de maman…
Chapitre 8 :
« La révélation »
En fait, maman était la maîtresse de M. Wingshter, si je comprends bien, donc, par erreur elle a eu Ethan, l’enfant de treize ans qui a disparu, je pense. J’étais bouleversée. En plus, demain j’allai revoir celui qui a gâché notre famille ! Rien que d’y penser cela me donnait des nausées !
Le lendemain, très agacée, je m’habillai, prit une chocolatine dans la cuisine et me rua à la porte. Je revis encore mon beau blond. Il fallait bien lui avouer mes sentiments, mais je suis trop timide. C’est lui qui s’avança vers moi, il dit :
-Bonjour, on est dans quelle rue ?
-Pa…
-Hé ! »
Je jouais la comédie, faire semblant de s’évanouir ça peut marcher, non ?
Il me rattrapa et me tapota doucement la joue. Je m’éveillai, le regardai longuement avant de lui dire merci et de lui sauter au cou. Il me demanda qui j’étais et ou j’allais je répondis :
« Je m’appelle Camille Duprés, j’ai 12 ans et je vais au collège La Rocal.
-Moi c’est Ethan Wingshter et… Camille réveille toi !
J’étais retombé dans les pommes, mais cette fois-ci pour de vrai ! Ethan m’emmena chez moi (la maison la plus proche) et découvris ma mère qui s’affola pour moi et pour lui. Il ne pouvait pas débarquer comme ça ! Maman devait des explications à papa et ce n’était pas gagné !
Papa entra dans le salon où Ethan m’avait délicatement déposée et le regarda :
« C’est toi qui l’a trouvée, demanda- t-il paniqué.
-Oui monsieur.
-Merci mon garçon, comment tu as su que nous habitions ici ?
-C’était la maison la plus proche, monsieur.
-Ah oui je comprends, comment va -telle ?
-Bien, répondit maman inquiète. »
Ethan regarda maman. Il dit :
-Ecoutez, monsieur je suis Ethan Wingshter et c’est moi qui avais disparu. Je…je…je suis le fils de votre femme. »
Papa resta bouche bée, il prit son manteau et sortit énervé. Maman s’effondra en pleure dans les bras d’Ethan. Je me réveillai soudain, en voyant le beau blond et maman l’un contre l’autre.
-Maman ?
-Camille ? Comment vas-tu ?
-Je crois que ça va. Mais qu’est-ce qu’il fait là ?
-Tu le connais ? demanda maman. »
La mémoire me revenait peu à peu.
-Oui…C’est…C’est ton fils dont je suis tombée amoureuse, maman !
Chapitre 9 :
« Vérité et colère apaisées ? »
Ethan me regarda les yeux pleins de larmes. Maman aussi. Elle me prit dans ses bras et invita Ethan à se joindre à nous. A ce moment là, Lucie entra dans le salon.
« Vous faîtes quoi ?
-Rien ma chérie, dit maman, Camille a eu un petit malaise, c’est tout.
-Ah, et c’est qui le garçon ?
-C’est le sauveur de ta sœur.
-Ah, répondit Lucie.
Je me jetai dans les bras d’Ethan, maman pleurait et Lucie rigolait. Ethan me sera fort contre lui. Soudain, papa rentra et prit ma mère appart :
-Ecoute Hélène, j’aimerais savoir ce qui s’est passé ? dit papa en reprenant son souffle.
-Chéri, je suis désolée...mais il y a 13 ans, quand tu étais dans le coma, par erreur, j’ai étais séduite par un homme et je n’ai pas résisté à ses avances. Tous les jours, il m’offrait des fleurs…bref, et un jour j’ai découvert que j’étais enceinte de 3 mois, tu venais juste de sortir de l’hôpital. Alors, quand tu l’as appris tu étais très heureux ! Je t’ai fait croire que j’étais enceinte d’un mois. Et un jour j’ai accouché d’Ethan secrètement et quelques mois après, Camille est arrivée. J’ai confiée le petit a son père qui était divorcé avec trois enfant a ce moment là et lui avait dit que je ne voulais plus jamais le revoir, je ne me doutais pas que ça serait le prof principal de notre fille. Camille est vraiment ton enfant, Jean !
-Excusez-moi d’avoir semé la pagaille au sein de votre famille, monsieur Duprés, bégaie Ethan.
-Ce n’est pas de ta faute, lança papa calmement. »
En entendant le récit de maman, papa ému avait beaucoup réfléchi et avait décidé de pardonner. Mon père avait décidé de parler avec Michel Wingshter. Il était d’accord pour faire la paix et vivre une vie normale sans dispute. Il invita la femme et les quatre enfants de M. Wingshter, Lisa, Arnaud, Coralie et Alexandre à diner. C’était vraiment le meilleur mari et papa du monde mon père !
Ils discutèrent tranquillement de ce qui s’est passé il y a 13 ans pendant que nous, les enfants nous faisions connaissance. Lisa, 8 ans, est une petite fille très vive et qui est très curieuse. Arnaud, 11 ans, gentil et très intelligent ! Coralie, 14 ans, toujours dans sa bulle et ne parle presque jamais. Et Alexandre, 17 ans, qui est un savant qui en fait même trop. Il va faire des études de robotique et médecine. Normal avec 16/20 de moyenne…
Pendant le repas, Annie Wingshter demanda à ma sœur :
« Lucie, tu as quel âge ?
-J’ai 7 ans, madame.
-Bientôt huit, ajouta maman avec un petit sourire.
Chapitre 10 :
Ethan était aussi présent au repas. Je m’éloignais un instant pour lui parler. Ma timidité s’était évanouie. Je lui avouai une deuxième fois mes sentiments, m’approchai de lui et me laissai aller. Jamais cela ne m’était arrivé ! Pour moi, Ethan n’était pas seulement mon demi-frère mais aussi celui que j’aimais.
Nous revenons dans la salle à manger main dans la main. Les parents se regardèrent intrigués. Soudain papa dit :
« Venez les amoureux ! Le dessert est servi. Tout le monde se mit à rire. Cela ne dérangeait personne.
Papa, Maman, Lucie, Michel, Annie, Ethan, Alexandre, Coralie, Arnaud, Lisa et moi-même vivions pour l’instant heureux !
Des avis ??? Il y a une suite à cette histoire que j'ai pas fini !
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#1832 Le 24-09-2013 à 19h35
Bonjour !!!!
J'ai écrit cette poésie avec ma meilleure amie ;
Amour
L'amour est une pomme d'amour qu'on croque et q'on savoure !
La pomme d'amour et caramélisée mais attention a na pas la cramée !!!
L'amour est un fruit qui mûrit et pourrit !!!
L'amour ces comme du chocolat sa peut fondre a tout moment !
L'amour est sucré comme il peut être salé !!!
L'amour est prés comme il peut être éloigné !
L'amour peut être emprisonner comme il peut être libérer !
Voilà!!!! J'aimerais des avis , je les dirais a mon amie (celle qui ma aidais)
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#1833 Le 24-09-2013 à 19h39
Bravo Smiley ! C'est EXTRA ! J'adore ces comparaisons ! Tu diras à ton amie que vous faites une très belle équipe !
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#1834 Le 24-09-2013 à 19h57
Bonjour, je n'ai pas eu le temps de poster mon chapitre 2 lundi mais je le ferais ce week-end.
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#1835 Le 24-09-2013 à 20h11
Comme promis, je poste mon One-Shot ^^
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Musique a écouter : http://www.youtube.com/watch?v=vp7hRNB6zu8
Sans te dire un mot.
Ce regard triste, cette énième pensée que se perdait dans le méandre qu'est aujourd'hui ma tête.
Ton manque était insupportable, je ne pouvais plus vivre sans cette chaleur que tu me procurais. J'aimais te voir le soir, savoir que quelqu'un m'attendais, savoir que TU m'attendais.
Maintenant, je ne peux plus rien espérer, je ne peux plus compter que sur moi-même, sachant que tu m'observe peut-être de là où tu es désormais. Tu ne peux pas savoir la douleur que c'est, la déchirure qui s'est faites dans mon cœur, ma raison qui ne m'écoute plus, mon cœur qui me fait faire des faux pas.
J'en suis venu a me résoudre que jamais je ne remplacerais une personne comme toi, la personne que j'avais tant aimer durant ces longues année, que je pensais infinies. Finalement, je me suis rendu compte qu'a force de penser que ce bonheur ne se finira jamais je n'avais pas émis l'hypothèse de ta disparition. Je suis donc tombé de haut, très haut...
Comment pouvais-je deviner ce qu'il se passait ? Tu aurais pu m'en parler ! A la place, un voiture t'as percuter, par une personne qu 'on ne retrouvera jamais.
Tu étais si gentille, si généreuse, si triste...
Tu semblais attachée a notre monde, tu ne voulais jamais le quitter malgré toutes les souffrance que ton entourage (dont moi) t'avons fait surmonter. Tu étais heureuse de vivre, tu disais que si tu étais encore là, c'est « Qu'il fallait faire chier le monde jusqu'au bout ». Mais je crois que le monde l'a très mal pris.
Tu es ma lumière, l'ange de ma vie, celle qui a fait des sacrifices sur-humain pour me garder, pour ne pas chavirer, celle dont je ne pourrais jamais oublier le prénom...
Tes yeux, ton sourire, ton rire, ta voix... Je n'oublierais jamais rien de toi. Tout reste encré dans mon cœur a jamais.
J'aimerais te rejoindre, savoir si tu va bien, mais je sais que c'est un voyage a sens unique, que jamais je ne pourrais pas te ramener avec moi.
Mais je sais que l'on se reverra un jour, qu'on se reconnaître, que l'on sera de nouveau ensemble on pourra vivre heureux comme dans la passé.
Je t'aime, et je suis pressé que ce jour arrive. Je veux te revoir, tout de toi me manque atrocement.
Je te rejoindrais certainement dans les jours qui suivent, pour l'instant, je veux vivre a 100 %, faire tout ce dont j'ai toujours rêver et après, nous seront réunis.
Je me laisserais bercer par le seul désir de te revoir, de te parler, de faire comme si ne rien n'était et comme avant. Nous vivront notre amour sans nous cacher, parce que c'est toujours se que tu as voulut. J'étais trop timide pour l'avouer aux autres, mais maintenant, je prends sur moi et je ferais tout mon possible pour te faire plaisir. De toute façon, je ne pourrais plus risquer ma vie...
Je tiens a toi, et je ferais tout ça Sans dire un mot...
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#1836 Le 24-09-2013 à 21h01
Bonsoir,
Je n'ai toujours pas eu d'avis sur mon premier chapitre, je suis débutante alors j'ai vraiment besoins de vos avis, merci
Dernière modification par chloe1688 (Le 24-09-2013 à 21h03)
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#1840 Le 25-09-2013 à 13h40
salut !
voila j'ai fait un poème pour un garçon qui s'appelle Léo :
A mes yeux
Tu contes mieux qu'eux.
Quand tu es là
je ne regarde que toi.
Toi , tu es rigolo
Et si beau
Et c'est pour ça
Que je t'aime Léo.
Voila j'espère que ça vous a plus j'en ai plein d'autres chez moi mais là je suis chez mon papi et ma mamie
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#1841 Le 25-09-2013 à 13h44
Chloe' → Coucou ♥ Ben moi je suis pas trop pour le côté dialogue au début en fait....C'est un peut voire trop court au début tu devrais mettre un premier volet du genre une introduction INCRUSTE dans le premier chapitre un peu comme moi et aussi les descriptions dans le premier chapitre ... Mais je me vente pas t'inquiète (: Sinon je comprends pas tout mais c'est plutôt bien dans l'ensemble n_n
Dernière modification par Giniee (Le 25-09-2013 à 13h47)
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#1842 Le 25-09-2013 à 14h06
berenice ton histoire est super
Dernière modification par MlleKawaii6 (Le 25-09-2013 à 14h06)
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#1847 Le 25-09-2013 à 15h53
Coucou:
BereniceM: Merci, je vais faire des chapitres. Sinon, ton histoire est bien mais c'est plutôt bizarre qu'elle soit amoureuse de son demi-frère.
Giniee: Mets une couleur un peu plus foncée, j'arrive pas à lire!
MlleKawaï: C'est pas mal mais "tu compte mieux qu'eux" ne se dit pas. Ce serait mieux "tu compte plus qu'eux", je pense.
Smiley: très beau
Ninqueen: Comme d'habitude c'est extra.
Spoiler (Cliquez pour afficher)
Nom: Durocher
Prénom: Laure
Date de naissance: 27/06/2001
Classe: 3ème
Option(s) envisagée(s): Latin,Classe européenne,économie
Lv1: Anglais Lv2: espagnol
Ceci est mon formulaire d'inscription au collège St Jean de Brest. J'y entre cette année car nous avons déménagé,moi,mes parents, mon frère et notre chat Mimolette. Avant nous habitions dans la campagne pas loin de Clermont-Ferrant.Ma mère à été mutée ici,à Brest. Le salaire est très élevé et les possibilités d'augmentation sont nombreuses.
CHAPITRE 1: Rentrée: 10/10
Alors moi et Yves, mon frère allons découvrir notre nouveau collège. Il a 13 ans,aussi il est plus vieux que moi mais il est en 4ème. J'ai sauté deux classe et je sens que l'adaptation ne va en être que plus difficile. Car c'est bien connu: Personne n'aime les intellos et, bien que je n'en sois pas une, je me retrouve souvent avec cette étiquette.
Demain,c'est la rentrée. Ma dernière rentrée au collège.Après ça sera le lycée. Peut être qu'ici,les autres élèves seront assez mûrs pour m'accepter telle que je suis. Avant,je n'avais qu'une amie qui avait elle aussi sauté une classe et qui me comprenait elle s'appelait Julia. Mais nous avions tout de même un an d'écart. C'était gênant, quand nous faisions des sorties ensemble elle prenait un tarif adulte (plus de douze ans)et moi qui n'avait qu'onze ans je devais prendre un billet "enfant". Ca me gênait énormément.
Yves m'agace et m'empêche de faire correctement mon sac pour demain. Il n'arrête pas de venir dans ma chambre et de m'insulter et mes parents me disent de l'ignorer. Yves est très jaloux que j'entre en 3ème avant lui alors que c'est lui le "grand" et me le fait sentir au quotidien. Mais qu'est-ce qu'il croit? Que j'ai choisit cette situation? On m'a fait sauter le CE1, ça ne me dérangeais pas plus que ça: une année d'écart avec le reste de la classe, ce n'est pas grand chose. C'est sauter le CM1 qui m'avait dérangée. Je ne voulais pas mais le maître de CE2, le directeur et mes parents ont pris cette décision à ma place et je n'ai pas eu mon mot à dire.
C'est le jour J. J'ai choisit de porter un simple jean avec un T-shirt London, un look pas trop "bébé", et des baskets. Mon sac est prêt, mon petit-déjeuner jeté discrètement à la poubelle. Nous prendront le bus de l'arrêt situé à 5oo mètres de la maison jusqu'au collège.
Pendant le trajet en bus, on nous dévisage Yves et moi. Cependant cette fois ce n'est pas de ma faute:le car est bourré de sixièmes et de cinquièmes et je pourrais bien être l'un deux. Non, cette fois c'est parce que nous sommes nouveaux.
Lorsque nous arrivons devant le bâtiment du collège, je suis sûre d'une chose: je vais me plaire ici.
Le bâtiment du collège paraît est moderne et accueillant. IL est entouré d'un petit parc avec avec une mare et plein de bancs. Les élèves se serrent les uns contre les autres et se font la bise, probablement très heureux de se retrouver. Les surveillants sourient et parlent entre eux.J'avoue que j'ai imaginé un tout petit collège avec un vieux bâtiment gris et une toute petite cours. Avec du vent et de la pluie. Et des crêpes partout: On est en Bretagne,tout de même!
Yves et moi nous regardons, ne sachant pas trop quoi faire: Rester là et attendre la sonnerie où prendre les devants et s'efforcer d'aller faire connaissance avec d'autres élèves? Je décide d'aller faire un tour histoire d'essayer de me repérer dans le collège. Je croise plusieurs groupes de filles probablement en cinquième, la classe où je devrais être si j'avais eu une scolarité "normale". Je leur sourit en retour et me demande si je devrais plutôt me faire des amis de mon âge et en cinquième, quatrième ou des amis de ma classe de 3ème. Je verrais bien.
La sonnerie retentit et nous nous rangeons. Tous les élèves se positionnent par classes: troisièmes A d'un côté, troisièmes B de l'autre et cela jusque F. IL y a donc six classes par niveau. Je cours vers un panneau d'affichage et cherche mon nom. Les professeurs commencent à arriver ; je dois me dépêcher si je ne veux pas être en retard. Mais le directeur commence alors un interminable discourt de bienvenue,ce qui me laisse du temps. Je finis par trouver mon nom: je suis en troisième E. Je gagne rapidement mon rang et mets au fond.Une des filles que j'ai croisé tout à l'heure se dirige vers moi.
Elle: Bonjour, je m'appelle Jasmine. Tu sais, tu est rangée en troisième. Tu es en quelle classe? Cinquième? Quatrième?
Moi(la honte): Euh non en fait je suis en troisième. Je m'appelle Laure.
Elle: Oh je suis désolée,j'ai cru que enfin ... tu vois.
Moi:Ce n'est rien, c'est normal, j'ai sauté deux classes(pourquoi j'ai dit ça?Pourquoi?)
Elle:Wouah! T'es trop forte!
Moi: Non. Tu es en quelle classe toi?
Elle: Cinquième.
Moi: Ah,chouette on a le même âge alors!
Elle: Ouais, c'est cool.(en désignant ses amies) Tu viens nous voir à la récré,on sera là où était tout à l'heure.On pourrait te faire visiter.
Moi:Oui. A plus tard
Yes! Cette rentrée s'annonçait, pour une fois,géniale.
Tous les troisièmes me regardent comme si ils étaient au zoo et moi dans une cage. Ils sont tous plus grands que moi. Pourtant je suis grande pour mon âge. Il ne manquerait plus que ça, que je sois toute petite!
Le bâtiment principal comporte quatre étages et le prof nous conduit au second étage. En parlant du prof celui-ci vient de trébucher et tous les autres s'esclaffent. Il les regarde d'un air de chien battu l'air de dire "pitié,non! Ne vous moquez pas de moi, ne faites pas de moi la risée de la classe dès le premier jour". Je ris aussi pour ne pas passer pour la fayote mais mon rire sonne faux. Tous les regards convergent vers moi :Je crois que j'ai dû rire un peu fort.
La salle de classe est grande. Les tables sont alignées en trois colonnes de deux tables collées. D'un seul élan, tous les élèves se précipitent au fond et je suis le mouvement.Malheureusement, lorsque j'atteint le dernier rang, toute la classe est déjà assise.Il ne reste que trois places: une au premier rang à coté d'un garçon avec sa panoplie du parfait fayot/intello. Si je m'assied à côté de lui, ma réputation d'intello n'est plus à faire.Une autre place est libre à côté d'une fille gothique à l'air antipathique . Enfin, une dernière à coté d'un garçon aux beaux cheveux châtains et à la peau halée. Je m'aperçois que toute la classe à le regard braqué sur moi.
Le prof toussote comme pour me dire de me dépêcher. Le beau garçon me regarde aussi:
Lui-Hey, poupée tu viens t'asseoir?(en tirant la chaise libre à côté de lui) Si Madame veut bien daigner s'asseoir à côté d'un pauvre garçon tel que moi, j'en serais ravi!(fou rire de toute la classe).
Je m'assied, rouge de Honte. Pour moi qui voulait rester discrète, c'est réussi!
Le garçon se penche vers moi.
Lui:Hey! Pourquoi t'es toute rouge?
Moi:Parce qu'il fit trop chaud.(Mensonge)
Lui:Ah, hé m'sieur!on peut ouvrir la fenêtre? Ma copine elle a chaud.
Honte avec un H en triple majuscule. Il m'a appelée "ma copine"! Une fille rit et va ouvrir les fenêtres.
Lui: C'est mieux?
Moi:Oui, oui.merci
Lui:Oh de rien;(en me fessant un clin d'oeil) J'adore venir au secours des demoiselles en détresse, surtout si elle sont aussi mignonne que toi! Au fait, moi c'est Eric.
J'ai dit Honte avec un H triple majuscule? Je me suis trompée c'est avec une centaine de majuscules!
Moi:Laure.
Lui: Hein, c'est qui Laure?
Comme quoi les plus âgés ne sont pas toujours les plus intelligents...
Moi:Ben c'est moi!
Lui:Ah, Ok.
Le prof commence à faire l'appel, il ne manque personne.
Eric: Dis, t'as quel âge? T'aurais pas sauté une classe?
moi:13 ans. J'ai sauté une classe.(Mensonge,mensonge)Et toi?
Eric:Bah, moi tu sais, je suis même pas fichu d'apprendre mes tables, alors... Toi, t'as une tête intelligente.T'as chaud? T'es toute rouge...
Je sens que la journée va être longue...
Le prof nous explique tout un tas de trucs sur le règlement, sur les inters-cours, sur les activités proposées et tout un tas de bla-bla incompréhensible. Il nous a distribué les emplois du temps et j'ai su que j'avis été admise en option économie, latin et classe européenne (1heure d'anglais en plus par semaine). J'ai un emploi du temps chargé, il va donc falloir que je fasse appel aux "capacités exceptionnelles de mon cerveau" (je cite la dame qui m'a fait passer mon texte de Q.I) .Eric n'arrête pas de jeter des coups d'oeil respectueux devant mon emploi du temps surchargé. Lui n'a pris aucune option et il a cinq heures de moins que moi par semaine. j'ai conscience qu'il n'arrête pas de m'observer moi aussi mais je fais comme si je sentais pas l'intensité de son regard sur moi. Lorsque la cloche sonne, tous le monde se lève en grand fracas sans laisser au prof,Mr Romagner (le nom pourri! ),de finir ses explications. Je me précipite vers la sortie, impatiente de fuir tous ces "grands" effrayants. Et surtout, j'essaie de me sortir Eric de la tête.
Je cours presque en descendant les escaliers. Je sais que Jasmine et ses amies ne seront pas encore là lorsque j'arriverai près du petit bosquet, mais je sens que quelqu'un va chercher à me voir et je n'en ai aucune envie. Mais,Eric déboule complètement essoufflé derrière moi dans le flot d'élèves.
Lui:Laure! Laure, attends!
Je ne me retourne pas et continue ma route, faisant semblant de ne pas entendre.
Soudain, une main se pose sur mon épaule.
Eric: Pourquoi tu m'ignorais?
Moi: De quoi tu parle?
Si j'ai bien une qualité, c'est d'être une pro du mensonge.
Eric: Tu sais bien. J'ai bien vu que tu m'avais entendu.
Moi: Bon, qu'est-ce qu'il y a?
Eric: Je voulais juste savoir pourquoi tu étais partie en courant (il a bien insisté sur ce mot) de la classe.
Moi: Je dois aller retrouver mes amies.
Eric: Ah, t'as déjà des potes? T'es vachement rapide!
Moi: Euh, je dirais plutôt des connaissances qui proposé de me faire visiter le collège.
Eric: Je viens avec toi,je les connais peut-être. Elle sont en quelle troisième?
Moi: Non!J'y go, à plus!
Ouf, il ne manquerais plus qu'Eric découvre que j'ai des amies en 5ème et mon mensonge serait découvert.
Je cours comme une folle jusqu'au point de rendez-vous et au loin, j'aperçois Eric qui me regarde. Mes joues me brûlent et je ralentis en arrivant près du bosquet. Jasmine et ses amies sont déjà là.
Jasmine me hèle et je m'approche en essayant de me fondre dans un troupeau d'élèves pour ne pas qu'Eric me repère.
Moi: Coucou!
Jasmine: Les filles, je vous présente Laure, c'est la 3ème qui a notre âge.
Une jolie fille rousse: Salut! je suis Amy.
Une grande brune: Moi, c'est Justine.
Une fille noire: Nolwen.
Encore une autre, blonde cette fois: Je m'appelle Salomée.
Moi: Euh, bonjour.
Justine: On va te faire visiter le collège!
Je me fais entraîner par Jasmine et nous traversons la cour pour qu'elles me montre les toilettes.
Amy: C'est l'endroit le plus important!
Ensuite nous avons le bâtiment d'art et de musique, puis le gymnase. Les filles voulaient me montrer l'aile réservée au sciences mais la cloche sonne et nous devons aller nous ranger.
Cette fois c'est madame Chaps, la prof d'histoire-géo qui nous récupère.
Mme Chaps: Vous reprenez les place que vous a donné votre professeur principal.
Oh non, je vais encore me retrouver avec Eric...
Il me fais un clin d'oeil lorsque je m'assied mais pas de commentaire ...gênant, cette fois-ci.
Mme Chaps nous explique ce que nous allons faire cette année puis nous commençons le premier chapitre, de la géo. Je préfère l'Histoire, mais bon.
A la fin du cours, nous sortons, les autres normalement et moi en évitant de courir. Eric m'escorte sans un mot jusqu'au bâtiment de science. Le prof se présente et nous dit que nous pouvons nous placer ou nous voulons. Je m'assied au deuxième rang et Eric s'assied à côté de moi.
Moi: Désolée
Lui:Pourquoi?
Moi: Pour tout à l'heure.
Lui: C'est rien. Tu mange avec moi ce midi?
Les options ne commencent que la semaine prochaine et Jasmine m'a prévenue qu'elles devaient manger plus tôt car elles reprennaient avant moi, alors après tout, pourquoi pas?
Moi: OK
Eric: Cool!
Le reste du cours se passe plutôt bien mis à part le fait que le prof soit très lent... "Doucement le matin et pas trop vite le soir" ,comme on dit.
Eric me regarde presque tout le temps. C'est bien embêtant parce que ça me déconcentre. Je ne peux m'empêcher de le surveiller du coin de l'oeil, moi aussi.
Pourquoi faut-il que ce garçon soit aussi beau? Euh, pardon, je voulais dire "pourquoi passe-t-il sont temps à me regarder?". La cours est quasi-déserte lorsque nous sortons: les élèves du premier service ont déjà été mangé et les autres sont dans le petit parc, au CDI ou aux toilettes.
Eric: Tu veux faire quoi?
Moi: Ben je sais pas... Il est où le CDI?
Eric:Euh... je crois que c'est par là (il montre du doigt le bâtiment d'art et de musique).
Il attrape ma main et je le suis, sa paume me paraît brûlante.
Eric: Hum... je crois que je me suis trompé.
Moi: Quoi?! Mais tu vas jamais au CDI ou quoi?
Lui:Ben... pas de mon plein gré. En début de quatrième peut-être, avec le cours de français. Je crois que c'est la dernière fois que j'y suis allé.
Moi: Et tu te souviens pas d'où c'est?
Lui: Hé, je suis pas surdoué,moi (il m'adresse un clin d'oeil).
Moi(en prenant bien soin de détacher chaque mot): Je ne suis pas surdouée!!!
Lui:Ok, ok; t'énerve pas. Calme Laure. Calme.
Moi: Euh oui désolée. Je n'aime pas qu'on évoque mon "sautage" de classe intensif.
Lui: S'cuse. Mais t'as sauté qu'une classe!
Moi: Oui enfin,je ... j'aime pas en parler.
Lui: je comprends, j'ai redoublé une classe et j'aime pas en parler non plus.
Quoi?! J'ai mal compris, j'espère: Eric n'a pas 3 ans de plus que moi, quand même?
Lui: Bah t'en fais une tête, mais tu sais c'est vachement dur le CM1.
Moi: J'en sais rien, je te signale que je l'ai sautée, cette classe. 3ans d'écart? Mais c'est ... énorme
Lui: Deux ans. Enfin, comme je suis né le 3 décembre, on peut dire 1 an et demi.
Moi: Oui. Je suis désolée.
Lui: Eh ben, t'es vachement irritable. Tu es toujours comme ça ou c'est parce que tu as tes règles?
Ho la la! C'est the Honte oh my life, là.
Moi: Hein? hum, bon passons. C'est pas grave pour le CDI, je verrai bien. On peut aller manger quand?
Lui: Je vais demander à Kate.
Il reprends ma main et m'entraîne vers un groupe d'une dizaine de troisièmes.
Un garçon blond qui est dans notre classe: Hey, Eric ça a été avec ta "copine"?
Eric (en serrant plus fort ma main comme si il avait peur que je la retire): Ta gueule, Chris! Tu me fais chier. (Notez ce langage très développé).Kate, on bouffe à quelle heure?
Kate: Midi et demie comme d'ab'.
Eric: Merci. Laure mange avec nous.
Kate(en descendant du muret où elle était perchée pour me faire la bise): Salut! T'es la nouvelle qui est surdouée, non?
Eric: Lâche-là. Elle a juste sauté une classe.
Moi: C'est pas grave.
Eric: Alors quand c'est moi tu m'engueule mais quand c'est elle "c'est pas grave"?
Moi: Je...
Un garçon noir se dirige vers nous.
Le garçon: Lâche la. C'est déjà assez dur d'être nouveau, si en plus on t'engueule dès le premier jour...
Eric: Ouais. S'cuse Laure.
Il reprends ma main qu'il avait laissée tomber et pose une autre main sur mon épaule.
Je reste avec Eric et sa bande. Je m'entends plutôt bien avec Kate, Karim, le garçon noir de tout à l'heure et Ilona, une autre fille, la meilleure amie de Kate. Les autres je ne les connais pas encore bien. Eric m'a lâchée un moment pour aller discuter avec Chris et d'autres mecs. Mais il revient et me reprends la main.
Eric: C'est l'heure d'aller bouffer.
Kate: Il'(Ilona en raccourci façon Kate), arrête de draguer Nestor, on va à la cafèt'!
Son amie arrive en riant. Apparemment, la spontanéité ne dérange personne ici.
La cafétéria est immense. C'est le même système que dans mon ancien collège: tu te sers, tu vas payer, tu manges. Alors que les autres se servent en hamburger/frites j'achète une petite salade.
Eric: Tu mange que ça?
Moi: Oui, j'ai pas très faim.
Nous prenons une table immense (on est treize en tout) ; je les regarde avaler goulûment leurs repas et picore quelques tomates. Eric est assis à côté de moi et Kate est en face. Je me sens bien ici tout le monde parle et rit. Une fois le repas terminé (pour moi c'est une fois mes six tomates cerises et mes deux feuilles de salades terminées) Eric m'entraîne à l'écart du groupe.
Eric: Ca va?
Moi: Oui. Pourquoi?
Lui: Tu es toute pâle.
Moi: Ah bon? Je sais pas, c'est peu être la fatigue: j'ai pas beaucoup dormi cette nuit.
Il hoche la tête.
Lui: Et avec eux (en désignant ses amis), ça va?
Moi: Oui. T'inquiètes pas.
Je ne sais pas quoi rajouter mais heureusement la sonnerie retenti et nous allons nous ranger. Espagnol,puis maths et ,enfin, art. Les cours sont fini et -bonne ou mauvaise nouvelle- je suis à chaque fois à côté d'Eric. Il me raccompagne près du car.
Eric: Je rentre à pied, je n'habite qu'a deux rues d'ici.
Moi: Ah, à demain?
Eric: Ben,oui. J'y compte bien.
Il me serre la main avant que je monte dans le bus. En regardant par la fenêtre, je le voit qui reste planté là, sur le trottoir. Yves me fixe et j'ai l'impression en le regardant que c'est mon petit frère. Bizarre avec un B majuscule.
Lorsque nous arrivons à la maison, ma mère et mon père nous attendent sur le seuil.
Mon père: Alors, cette rentrée.
Moi: Super.
Yves: Bof.
Moi: Comment tu peux dire "bof". Tu as vu le collège? Et les élèves sont super sympa.
Yves: Oui, mais j'ai le droit de dire que je trouve ça "bof", non?
Ma mère: On se calme! Laure, lâche ton frère. Vous venez goûter?
Moi: Nan, j'ai pas faim. Je vais dans ma chambre!
Ma mère: Mais... tu ne nous raconte pas ta journée?
Moi: Ce soir. Là,je suis crevée et je dois faire mes devoirs. En plus j'ai pas faim, j'ai bien mangé à midi.
Yves: Menteuse! tu n'as rien mangé à midi.
Moi: Tu me surveille?
Yves: Ecoute Laure, tu étais assise avec les gens les plus populaires de tout le collège. Alors crois moi, quand des gens comme ça entrent quelque part, ça se remarque.
Moi: Mouais, j'y vais.(en regardant mes parents) Mes devoirs m'appellent.(Mensonge)
Mon père: dès le 1er jour?
Moi: Oui.
Je cours dans les escaliers puis ferme la porte de ma chambre à clé. Si je devais résumer ma journée en trois mots ce serait : 1-Honte 2-Mensonge 3-Eric.
Je ne veux aucun commentaire sur le dernier.
Je me couche mais j'ai du mal à m'endormir. Au dîner, j'ai raconter à mes parents ma journée en "omettant" Eric. Pas la peine qu'ils me saoulent avec leur éternel discourt sur les petits amis .Eric n'est pas mon petit ami!J'ai un peu mangé mais je n'ai pas fini mon assiette de pâtes.
CHAPITRE 2: Bizarroïtude
Le reveil est dur. Très dur. Ca me paraît normal étant donné que je me suis endormie à deux heures du matin. Est-ce que les profs acceptent les oreillers en cours?
Eric m'attends à l'entrée du collège. C'est trop mignon.
Lui: Coucou! Wouah, t'as une tête de déterrée!
Moi: Salut, merci, ça fait toujours plaisir. J'ai eu un peu de mal à dormir.
Lui: De rien.
Kate arrive.
Elle: Salut Laure!
Moi: Salut.
Elle: Tu t'es fais rouler dessus? t'as l'air, comment dire... fatiguée.
Eric: C'est ce que j'étais en train de lui dire.
Moi: Vous êtes tellement gentils...
Eric: On rigole Laure! Bon t'as des petites cernes mais ... tu es super belle quand même.
Honte, avec majuscule s'il vous plaît. Pitié que la sonnerie me sauve... Rien. Merci sonnerie. On peut compter sur toi.
Moi(en essayant de parler distinctement): Merci.Toi aussi. (pourquoi j'ai dit ça?! Pourquoi? Sonnerie, s'il te plaît, sonne...)Enfin tu es beau. Pas belle.
Eric incline la tête sur le côté comme s'il ne comprenait pas où qu'il y avait un sens caché à ce que j'ai dit. Dépêche toi la sonnerie...
Lui: Ah. Euh ...Merci.
Ca fonctionne quand même mieux quand c'est lui qui est spontané. Sonnerie s'il te plait,sonne... Dring! Oui, merci sonnerie.
Cours d'anglais. Barbant. Heureusement qu'Eric est à côté de moi(et oui, encore).
Lui: Dis, tu as combien de Q.I?
en fait non, j'aurai préféré qu'il ne soit pas là. Parce que cette question là je la hais.
Moi: 120.
Lui: Menteuse. Tu es surdouée je te rappelle.
Moi: Ok, 168. Content?
Lui: oui. Je m'attendais à un truc dans ce goût là.
Ennui,ennui,ennui, ennui,cours fini,youpi.
A la récrée, je ne sais pas si je dois aller avec Jasmine ou si je dois rester avec Eric. Il fait le choix pour moi en m'attrapant par la taille. Trop agréable. Hum pardon, je voulais dire trop gênant. Nous allons vers son groupe mais restons ensemble, il ne me lâche toujours pas.
Moi: Hum, je vais avec Kate et Il'.
Il ne me lâche toujours pas. Au contraire il me serre contre lui.
Lui: Laure, ne crie pas et ne bouge pas mais t'as une araignée dans le cheveux.
Moi: Ah!!! où ça? (je me dégage) enlève là,enlève là vite!
il s'approche et m'enlève l'énorme monstre(deux centimètres).
Moi: Merci. Merci,merci,merci,merci...
Lui: C'était juste une araignée.
Moi: Quand même.
Je vais voir Kate.
Elle:Waouh, il est raide dingue de toi!
Moi: Qui?!
Kate: Eric.
Moi: Non.
Il': Si.
Moi: Vous voyez vraiment de l'amour partout.
Karim(qui vient d'arriver): Qu'est ce qui se passe?
Il': Eric est raide dingue de Laure mais elle refuse de le reconnaître.
Karim: Pourtant ça saute aux yeux.
Moi: Qu'est ce que vous en savez, d'abord?
Karim: Juste qu'Eric l'a dit à Chris qui l'a dit à Mike qui me l'a dit.
Moi: C'est vraiment n'importe quoi.
Il': On va demander à Eric alors, comme ça on sera sûr.
Moi: Non!!!
Il': Pourquoi?
Moi: Sinon il va croire que je veux savoir parce que moi je suis amoureuse de lui.
Kate: Et ... ce n'est pas le cas?
Moi: Si mais... Enfin non!
Il': Grillée...
Moi: Vous ne dites rien, ok?
Kate et Karim: Promis
Moi: Ilona?
Il': ok,ok si tu veux finir vielle fille c'est ton problème...
Moi: Merci.
Eric: Merci de quoi?
Kate: De ne pas te dire que Laure est amoureuse de toi.
Au secours... Ma vie est fichue!!! Sonnerie, je t'en supplie... sonne! ...
Ilona: Hahaha( son rire sonne faux), j'adore ton humour Kate!
Kate: Moi aussi je l'adore. Tu viens voir Chris avec moi,Il'? A plus Lo'(Mon nouveau surnom).
Un silence gêné s'installe entre Eric et moi. J'ai remarqué qu'il a rougi lorsque Kate a dévoilé mon secret. D'ailleurs il faut que je pense à l'étriper la prochaine fois que je la croise.
Eric: Hum...
Moi: Hum...
Eric: Hum...
Moi: Je répète pas sinon on ne va pas en finir.
Eric:(rire gêné).
Moi: J'adore cette conversation.
Eric: Hum...
Moi: Arrête, j'ai l'impression de parler toute seule.
Eric:(en fait il a rien dit).
Je me retourne et me dirige vers Kate (elle drague encore Chris) pour commencer ma vengeance.
Moi: Kate! espèce de nouille! Je te hais.
Elle: Laure évite de crier Eric est queques mètres derrières toi.
Moi: Tu m'énerve.
Eric: Merci.
Moi: Je ne te parlais pas à toi mais en passant toi aussi tu m'énerve.
Eric: Et qu'est ce que j'ai fait?
Moi: Des trucs.
Eric: Comme?
Moi: Alors tout à l'heure je parlais toute seule et maintenant que tu fais l'effort de participer à la conversation, c'est pour poser des questions débiles.
Eric: Ok... Kate, qu'est ce qu'elle a?
Kate: Ses règles.
Là, je crois que je vais péter un câble... Déjà que je suis fatiguée alors si en plus Kate ne fait que dire ce genre de choses gênantes à Eric, je vais tous les massacrer.
Moi: Hum, Kate, soigne ton humour.
Ilona: En parlant d'humour, la reine des pétasses pas drôle est derrière toi, Kate.
Kate(en se retournant): Linda! Toujours aussi moche, à ce que je vois!
Linda: Kate, toujours aussi gamine, à ce que je vois. Ilona, pas la peine de préciser à quelle point je te trouve cul-cul.(en prennent un ton glacial) Eric...
Eric: Casse-toi,Linda.
Moi(hyper gênée par la tension évidente entre eux): Bonjour, je suis Laure et je...
Linda: Tu es la fille qui m'a piqué mon copain.
Moi: Hein?! Qui ça?
Eric: Elle parle de moi. Ne fait pas attention, Laure, elle délire.
Linda: C'est ça, va te faire voir. Je parle pour vous tous.
Elle tourne les talons, apparemment furieuse.
Kate: Viens Laure. J'ai un truc à te dire. Il'?
Ilona: Je viens aussi.
Eric: Je peux me joindre à votre petite conversation?
Il': Non.
Les filles m'amènent plus loin.
Il': Linda,c'est l'ex d'Eric et comme il a cassé avec elle et comme il l'a fait juste après ton arrivée, tous le monde pense que c'est parce qu'il est tombé amoureux de toi. C'est le cas, d'ailleurs. Et Linda est aussi de cet avis et c'est pour ça qu'elle t'en veux.
J'en ai le souffle coupé: plus direct qu'Ilona, on peut pas!
Moi: Quoi?! T'es sûre, Il'?
Ilona: Ben oui, tu parle à une des deux plus grandes spécialiste de potins du collège, je te signale.
Moi: Et c'est qui l'autre grande spécialiste?
Ilona: Kate.
Moi: Je m'en serai doutée...
Kate: Oui et moi aussi je suis formelle: Linda est jalouse parce qu'Eric est amoureux de toi. Amoureux. Pas ami. Toi comprendre? Ou moi devoir répéter?
Moi: Moi compris. Pas devoir répéter.
Ilona: Ouf, moi cru nous devoir y passer vie.
Kate: Pourquoi vous parlez comme ça?
Moi: C'est toi qui a commencé.
Dring!!! Cours d'espagnol. Eric. Papote. Prof qui parle de l'importance du vocabulaire. Envie irrésistible de dormir.
Ceci était un résumé de mon deuxième cours d'espagnol.
Je pourrai pareil avec le cours de sport mais je sens que je vais avoir besoin de toute mon énergie.
La prof: Bonjour je m'appelle Mme Kasa (encore un nom pourri). Vous faites 400 mètres pour vous échauffer. Allez et au pas de course!
Qu'est ce que je disais... Je cours avec les autres.
Ce cours est enfin fini et on va manger. Aujourd'hui on doit manger plus tôt car on reprend plus tôt. Nous nous asseyons avec un morceau de la bande d'Eric (on ne mange pas tous à la même heure). Aujourd'hui, je prends une petite assiette de pâtes. Avec tout ce sport, je commençait à avoir faim. A l'autre bout de la cafèt', j'aperçois Jasmine et ses amie et je me rend compte que je les avais complètement oubliées. Les pauvres, elles ont dû m'attendre ce matin à leur bosquet. Tant pis. Elles me jettent des regards bizarres.
Nous reprenons par musique, qui est, par excellence, le cours le plus détesté de la classe (à noter que cela ne veut rien dire car personne n'a l'air d'aimer aucun cours, ici, mis à part le fayot de tous les profs, Henri Robert Derabais). Apparemment, "le prof est trop c**, c'est un s****" je ne fais que citer Chris.
Et oui j'aurai très bien pu citer aussi Eric, Kate, Nestor, Ilona, Karim, Jules... Mais Chris est le plus positif étant donné qu'il dort en cours.
Le prof nous observe comme des proies sur lesquelles il s'apprête à sauter. Il multiplie les allers-retours entre les rangs. Lorsque il s'approche de moi je frissonne. Avec ses petites lunettes et ses cheveux gris coupés court, son très long nez et sa démarche de rapace, il fait très peur. Vraiment très peur. Eric me fais de petits clins d'oeil et de petits sourires de l'autre bout de la classe. Parce que le prof a osé. Il a osé nous séparer. Je me retrouve donc assise à côté de Henri Robert machin-truc.
Le prof: Hum, monsieur Dechazeux(Eric), avez vous développé un problème oculaire ou un toc? Si non, vous êtes priés de cesser ces clins d'oeil et ses petits sourires.
Eric: J'ai plus le droit de sourire à ma copine Laure?
Honte avec combien de majuscules? 500?
Le prof: Non. Et vous Mademoiselle Durocher, arrêtez de gigoter (on a plus le droit de "gigoter" quand on a Honte?). Hassera (Ilona), silence!!!(Ce prof est trop fort: Il a réussi à réveiller Chris!).
Silence profond melé de peur.
Le prof: Bien.
Il a donc commencé son cours dans un silence absolu et quand la cloche a sonné, c'est tout juste si je n'embrassait pas la sonnerie de nous avoir délivrés. Merci sonnerie!
Après ce cours de musique atroce, on est tous sortis complètement lessivés.
Moi: Mais c'est un lavage de cerveau, ce truc!
Chris: Ce s***** m'a réveillé! A force de crier il va me faire rater mon cycle de sommeil.
Moi: Mon pauvre... (ironie)
Eric: Qu'est ce qu'on fait? Il est encore plus horrible qu'en quatrième!
Karim: C'est clair. Je propose de le pousser à bout. Une petite dépression nerveuse ne lui ferai pas de mal.
Moi: Sérieux, Karim...
Ilona: Laure, il est sérieux. C'est lui qui devient dépressif ou c'est nous.
Moi: Ok c'est lui alors.
Kate: Bon, on convoque le reste de la classe histoire de les mettre au courant.
Chris: Même Henri Pierre truc?
Kate: Même Henri Pierre Derabais.
Chris: Ouais c'est clair que c'est parents on dû avoir un rabais dessus!(il est mort de rire).
Nous tous: Chris!!!
Chris: Je dénone. Z'êtes pas drôles!
La récrée est terminée. J'y crois pas! Foutue sonnerie détraquée.
Maths. Ennui. Eric est trop mignon. Et oui je crois bien que je suis amoureuse de lui. Il me tiens la main et me parle de tout de rien. Ses cheveux sont brillants avec le soleil qui vient de la cours de récréé (on est près de la fenêtre). Et la je le vois. Eric pose sa main sur mon bras.
Eric: Ca va? On dirait que tu as vu un fantôme.
Sur la clôture du collège. Un truc super grave.
Moi: Derrière. Derrière toi.
Eric se retourne.
Lui: Quoi? Oh p*****!
Moi: Merci pour ta remarque constructive. Qu'est ce que je vais faire? C'est Linda, tu crois?
Eric: Evidemment, tu connais quelqu'un d'autre pour écrire "ça"?
Moi: Holalala! M****! (allez, je m'y mets aussi).
Et oui. Sur le mur du collège, quelqu'un (qui? Linda!) a écrit "Laure sale garce, tu m'a piqué Eric! Va te faire f***** avec ton p***** d'Eric."(tout le monde parle en sortant des gros à tous bouts de champs ou quoi?).
Chris (il était devant nous et vient de se réveiller, le prof de musique lui aurai-t-il vraiment perturbé son cycle de sommeil???): Qu'est-ce qui se passe?
Eric: Sur le mur près de l'entrée du collège. Le tag rose.
Chris (effrayé): Elle est malade cette meuf! Complètement cinglée. Tarée, sale...
Moi: Chut. Ne sort pas le gros mot. On sait. Je vais mourir de Honte.
Eric: Pour la combientième fois en deux jours?
Moi: Hahaha. Attends, t'as remarqué?
Eric: Tu te transformes en tomate pratiquement toute les heures. Alors oui.
Moi: D'accord... (Honte)
Eric: Tu recommences. C'est trop mignon.
Moi: Je... je rougis vraiment?
Eric: Je sais pas... Chris?
Chris: Oui. On dirai une tomate.
Moi: Merci.
Le cours s'est passé sans soucis et avec beaucoup d'ennui jusqu'à la fin. Ensuite physique-chimie. C'est pas mal. La prof est plutôt énergique. Ensuite on part.
Kate: Tu viens chez moi avec Ilona?
Moi: C'est où chez toi?
Kate: Mon père nous prends. A cinq minutes.
Moi: Ok, j'envoie un SMS à mon père.
Ilona: cool.
J'envoie mon SMS et la réponse arrive deux minutes plus tard:
Ok je passe te prendre chez elle à 6h30 c bon?
Je m'aperçois qu'Eric est parti sans me dire au revoir et j'avoue que je suis un peu déçue. Le père de Kate arrive.
Lui: Coucou chérie. Salut Ilona. Ah tiens, une nouvelle tête.
Moi: Bonjour, je suis Laure.
Lui: Boonjour Laure. Tu es la nouvelle?
Moi: Oui.
Lui: Et ca va?
Moi: super! ce collège est génial.
Ilona: Surtout que deux filles super sympa étaient là pour t'accueillir!
Moi: Qui?
Ilona: Ben, Kate et moi,banane!
Moi: Je sais je déconnais.
La maison de Kate est en fait un grand bâtiment carré et blanc entouré d'un petit jardin. Un petit garçon avec les dent du bonheur court vers nous et saute dans les bras de Kate.
Le petit: Kate!
Kate: Frérot! Ca va?
Le petit: Oui. Le médecin a dit que je devrai retourner à l'hosto dans une semaine et si tout va bien je pourrai aller à l'école la semaine prochaine!
Kate: Super, Bill. Tu as pris ton goûter?
Bill: Non je t'attendais.
Ilona: Youhou! on est là.
Bill: Oh, pardon bonjour Ilona. Bonjour Laure.
Moi: Euh bonjour. Comment tu connais mon prénom?
Bill: T'as une tête à t'appeler Laure, c'est tout.
Moi: Ah. C'est Kate qui te l'a dit?
Kate: Non. Je n'ai parlé de toi à personne. Personne pas même mon frangin adoré. Il devine les prénoms et pleins d'autres trucs en général.
Moi: Woauh! C'est dingue!
Bill:Mmm... J'ai faim. On mange?
Ilona: oui!
On va prendre le goûter: Oreos, BN, cookies... Ca m'étonne que Kate et Bill ne soient pas obèse si c'est comme ça tous les jours. Je picore un ou deux biscuits sous le regard ahuri de Bill.
Bill: Kate, pourquoi ta copine ne mange presque rien?
Kate: Je ne sais pas. Laisse Laure tranquille Bill.Elle ne mange jamais beaucoup.
Ensuite nous montons sans Bill dans la chambre de Kate pour regarder un film. Mon père arrive comme promis à 6h30. Ce soir là non plus je ne mange pas trop. Ces derniers temps je n'ai pas très faim, je ne sais pas trop pourquoi. Je prétexte le gros goûter pris chez Kate pour sauter le dessert. Mes parents et Yves se posent des questions, je le vois bien. Je monte me coucher avec 4 mots en tête: Eric, Prof de musique.
CHAPITRE 3: Gros problèmes, moment unique et prises de têtes
Vendredi matin, lever difficile. Depuis le début de cette semaine, je dors et mange peu. Je le ressens maintenant. Je crois que je me rendors.
Yves: Laure! grouille on va être en retard pour le bus!
Moi: Hein? Il est quelle heure?
Yves: 8h15. 15 minutes avant que le bus n'arrive, dépêche!
Je m'habille rapidement et saute la case petit dèj mais Yves est trop pressé pour y prêter attention. J'ai très faim mais je mangerai bien à midi, tant pis pour mes céréales.
Eric m'attends comme d'habitude à la grille. Il me prends par la taille mais me lâche aussi tôt car la gentille sonnerie qui sonne toujours au mauvais moment retenti. Anglais...
Eric dors et moi je dessine quand le prof nous remarque enfin:
Lui: Eric,Laure! Allez me chercher des craies au lieu de rester ici. Vous gaspillerez moins votre temps.
Eric n'a pas entendu le prof, sans doute trop plongé dans son sommeil.
Moi: Eric!
Eric: Hein?
Moi: Viens. On doit aller chercher des craies.
Eric: Euh oui oui, bien sûr.( en se tournant vers le prof) je dormais pas, hein!
La prof: Mais oui Eric, mais oui.
Nous nous levons et sortons de la classe. J'ai vraiment très faim. La faim me ronge le ventre et je me sens tout à coup très fatiguée. Nous descendons les escaliers.
Eric: Laure, il faut que je te dise...
Mon cerveau me lâche et n'entends plus.
Eric: Je crois que...
Les mots se mélangent dans ma tête. Je ne sens plus le sol sous mes pieds.
Une voix lointaine: Laure! Laure!
Ma tête pèse très lourd. Je ne heurte pas le sol comme je le pensais en tombant. Quelque chose de chaud et de doux me rattrape. J'entends crier puis, plus rien.
Du noir. C'est tout ce que je sens. Je suis dans les bras de Eric. Enfin je crois. Je ne suis plus sûre de rien. Eric me murmure des mots à l'oreille.
Mes yeux s'ouvrent enfin. Je vois mon lit, ma chambre. Jusque là, tout est normal. Ah et Eric passe la main dans mes cheveux. Mais qu'est ce qu'il fait là?
Moi: Euh... Bonjour.
Eric: Laure! Enfin réveillée. Mais qu'est ce qu'il s'est passé dans ta tête pour que tu arrêtes de manger? T'as pété les plombs?!
De quoi il parle? J'ai raté quelque chose...
Moi: Euh... Là c'est toi qui pète les plombs. J'ai arrêté de manger? Qu'est ce que c'est que cette histoire?
Et à ce moment là, tout me reviens: La prof qui voulait des craies, ma chute dans les escaliers, le noir et surtout... ce qu'Eric disait à ce moment là.
Moi: Non!
Eric: Quoi?
Moi: C'est pas possible. Ok, je me souviens. Trop bien peut-être.
Eric: Hein? Bon je vais pas chercher à comprendre. Tu m'as menti. Tu m'as dit que tu avais sauté une classe.
Moi: Et?
Eric: Tu en a sauté deux.
Moi: Me suis trompée. bon ok je t'ai menti. Je suis désolée, je ne voulais pas que tu me juge, que tu me prenne pour un bébé.
Eric: Bah c'est rien. Tu as autre chose à me dire.
Moi: Euh... Tu m'as vraiment dit que tu m'aimais, dans les escaliers?
Eric: Euh... je ...oui, non. Ce n'est pas de ça que je voulais parler.
Première fois qu'Eric bredouille et rougit. C'est trop mignon.
Moi: Mais, de quoi alors?
Eric: Oh je ne sais pas... peut-être de ta crise d'hypoglycémie! (sa voix montait au fur et à mesure c'est marrant).
Moi: ha. Attends, quoi?!
Eric: Ta crise d'hypoglycémie dans les escaliers.
Moi: J'ai fait ça, moi? t'es sûr? C'est... je pige pas. Je mangeai bien.
Eric: Non! tu ne mangeai rien Laure. Tes parents te voyaient souvent sauter les repas, apparemment. Et à midi tu ne mangeai pas grand chose on plus.
Moi: Je... je ne me rendais pas compte. J'ai... (ma vue se brouille à cause de mes larmes). Pardon.
Eric: C'est tout ce que tu trouves à dire! Pardon? mais... (il ne finit pas car j'éclate en sanglot). Oh mais pleure pas c'est pas la mort non plus, hein.
Il me prends dans ses bras et je n'en fini plus de larmes et de morve. Le pauvre va devoir laver son T-shirt...
Moi: Hum, désolée j'ai... je ne voulais pas arrêter de manger. Je crois que c'est le stress.
Eric: C'est rien, c'est rien.
Nous restons enlacés un instant sans rien dire.
Eric: Concernant ce que tu pense ce que je t'ai dis dans les escaliers pendant que tu étais à moitié dans les vappes, si c'était vrai, tu réagirais comment?
Moi: Je ne sais pas. et toi?
Eric: Comme ça.
Et là Eric me prends par la taille puis il pose doucement ses lèvres sur les miennes. C'est doux, c'est chaud, c'est ...waouh! . La main d'Eric remonte le long de mon dos et s'arrête dans ma nuque. J'aurai jamais pensé qu'un premier baisé puisse être aussi parfait. De petits frisons me parcourent le dos. Eric finit par se décoller. J'ai l'impression que ça n'a duré qu'une seconde.
Eric: Je... je... tu devrais aller voir ton père.
Moi: Ouais. Euh merci.
Je ne sais pas si je lui dit ça pour m'avoir pardonnée, pour m'avoir embrassée où pour m'avoir rappelé l'existence de mon paternel mais je crois que c'est un peu des trois. J'ai embrassé Eric! youhou! (réaction un peu en retard mais bon).
Mon père me regarde comme si j'étais mourante lorsque j'entre dans la cuisine.
Mon père: Ca va?
moi: Oui. plus au moins. Bof.
J'ai embrassé Eric!
Mon père: Cool. On reparlera de tout ça avec ta mère. (voyant ma tête horrifiée) Et oui, ta mère à été prévenue.
Eric m'a embrassée! youpi!
Moi: Ah. Ok.
Mon père: tiens prends des cookies, tu dois avoir faim. Déjeuner dans trente minutes avec Aymeric.
Moi: Ok. Et c'est Eric, pas Aymeric. Je t'aime, papa.
Alors là, c'est le fait d'avoir embrassé qui me fait dire un truc comme ça. Ca à l'air de faire très plaisir à mon père, cependant.
Mon père: Moi aussi ma chérie.
Ah non, à partir de maintenant je suis la chérie d'Eric. Bon, je sais que c'est mon père mais quand même...
Je retourne dans ma chambre.
Moi: Tu aimes les cookies?
Eric: Chocolat?
Moi: Ben oui.
Je me sers d'un cookie avant de lui tendre la boîte. Il en prends un mais ne le mange pas. Il reste là à me regarder.
Eric: hum, Laure?
Moi: Oui? Quoi?
Eric: Est-ce que tu es anorexique?
Moi: Quoi! Mais non! qui t'a raconté ça?
Eric: Hum personne. je me demandais, c'est tout.
Je grignote le biscuit en me demandant comment il peut penser un truc pareil.
Ensuite je me recouche.
Moi: Tu veux une BD? C'est dans le carton à côté de ma commode. Sinon la télé est dans le salon. Je dois vraiment dormir là, je suis désolée de t'abandonner.
Eric: C'est pas grave.
Je me tourne, un peu gênée de dormir devant le garçon que j'aime. Et si je me mettais à ronfler? au secours, scénario catastrophe!
Mes paupières sont lourdes. Très lourdes. J'ai l'impression qu'on est en train de m'hypnotiser. Bon, il faut que je dorme. Noir, tout est noir. Ah non, j'ai juste fermé les yeux en fait. Zut.
A côté de moi, quelque chose de chaud bouge. J'ouvre les yeux et là je vois Eric. Où plutôt, je sens Eric et je vois le dessin de son T-shirt. Je suis pelotonnée dans ses bras.
Moi: Hum,hum. Ca va?
Eric: Ah, bien dormi?
Moi: Oui, oui. Il est quelle heure?
En fait ça ressemble plutôt à "Ouich, ouich chicher quech cheur? Parce qu'Eric me serre un peu fort...
Eric: Hein?
Moi: Chache moich(lâche-moi).
Eric: Je comprends rien. Parle plus fort.
Moi (en criant): Chache moich!
Eric: Hein? Ah désolé.
Moi (respiration super forte): C'est rien. Il est quelle heure? Et... pourquoi tu es là?(à la réflexion je me demande pourquoi je ne me suis pas posé la question plus tôt)
Eric: Midi. Et euh désolé de m'être... incrusté mais tu pleurais dans ton sommeil.
Moi: ah bon? C'est bizarre, je ne me souviens pas. je, je vais aller me changer. On mange d'ici 5 minutes alors...
Eric: Oui, oui.
Moi: Hum-hum
Eric: Ben quoi?
Moi: Si tu te poussais ça se serai plus pratique pour moi de sortir de mon lit...
Eric: Ah! Oups, désolé.
Il se lève et je sors de mon lit. Ma tête me tourne. Je vois de gros points noirs. Tout à coup, je ne sens plus le parquet sous mes pieds. Je me sens tomber sans pouvoir me rattraper. Je tombe... Puis tout deviens noir.
J'entends une voix. C'est Eric. Il s'inquiète. Il s'excuse. Mais pourquoi? Et pourquoi je ne le vois pas? Le noir me prends.
Je parviens enfin à ouvrir les yeux. Ma vision est trouble mais je parviens à distinguer Eric.
Lui: Laurie chérie, ça va? Tu fais encore de l'hypoglycémie...
Il m'appelée "Laurie chérie"? C'est le plus beau jour de ma vie, peu importe l'hypoglycémie et toutes ces bricoles...
Moi: Quoi? (voix hyper pâteuse)
Eric: Qu'est ce que t'as dit?
Je me rends compte que je suis dans mon lit. Eric a dû me porter. et dire que je n'étais même pas consciente... J'ai raté quelque chose!
Moi: Rien, rien. Je peux avoir les cookies?
Eric me tends le paquet et j'en prends un. C'est le meilleur cookie que j'ai jamais mangé.
Moi: Merci. Je pense que ça va aller. Merci de m'avoir portée.
Eric: Oh, de rien. C'était un plaisir. Enfin... pas... tu vois?
hihihi il est trop drôle.
Moi: Oui-oui t'inquiète.
Je vais dans la salle de bain avec un jean et un pull propres. Je me tourne vers le miroir et celui-ci me renvoie mon reflet. J'ai de grosses cernes violacées sous les yeux.
(note à moi même: penser à aller chez le coiffeur!)?
Mes yeux d'un bleu très clair? Ma peau légèrement bronzée? Je ne sais pas.
Je m'empresse de me changer puis de me brosser les dents et de me coiffer, sachant qu'Eric m'attends dehors. Je suis déjà un peu plus jolie comme ça. J'ouvre la porte sur Eric qui m'attendait bien sagement. Très mignon. bien plus beau que moi. je me plonge dans ces eux d'un vert profond. Je me pends à son cou et l'embrasse (je n'ai pas résisté). Il me rends mon baiser). Youpi!!! Je suis trop amoureuse de lui, complètement accro!
Eric: ton père nous appelle, on y va?
Moi: Oui, bien sûr. Je crève de faim!
Ce qui ,pour une fois, est vrai.
Mon père paraît content de nous voir (!?!).
Mon père: Ah, vous êtes là!
Moi: Non on est pas là, on est en haut (j'adore mon humour).
Eric: Quoi? Mais on est pas en haut... Mr Durocher, c'est possible d'avoir des délires après une crise d'hypoglycémie?
Moi: C'était de l'humour, Eric. (soupir) Tu avais compris, papa?
Mon père: compris quoi?
D'accord, donc en fait mon père s'est carrément déconnecté de la conversation. Très classe, vraiment.
Moi: Laisse tomber. Qu'est-ce qu'on mange?
Mon père: Purée, saumon, épinards.
Moi: Youpi...
Eric: Ah bon, t'aime bien ça, toi? T'es spéciale comme fille.
Moi: C'était encore de l'humour(si j'avais été honnête, je lui aurai demandé si il était débile) . T'avais compris papa?
Mon père: Compris... (il a été coupé par moi)
Moi:: Ne réponds pas.
On mange. C'est dégoûtant. Mais je mange parce que j'ai faim. Eric demande à manger un hamburger frites. Ce garçon est pas possible...
Mon père: On a pas ça en stock. Un dessert?
Moi: Nan merci.
Eric: Oui! C'est quoi le dessert?
Mon père: Une pomme ou un yaourt.
Eric: Pas faim, en fait.
Eric me ré-embrasse. Je reste sur ma première impression: Il embrasse bien.
On est dans ma chambre, bien sûr. Heureusement. Eric a un sms. Il arrête de m'embrasser pour le lire.
Eric: Kate et Ilo' (elle a changé de surnom) viennent tout à l'heure après les cours.
Moi: Cool.
Eric: Il est déjà trois heure. P*****, le temps passe vite avec toi. (il rigole)
Il me ré-ré-embrasse.
Eric: Je t'aime.
Moi: Moi aussi, je t'aime.
On s'embrasse encore. J'adore ma vie.
A seize heures, Kate et Ilo' arrivent.
Kate: Laure! Oh my god, tu m'a fais une peur bleue. Ne refais plus jamais ça!
ilo': C'est clair! Oh ma pauvre.
Elles me serrent dans leurs bras.
Eric: hum, hum.
Ilona: Qu'est-ce que tu fais là, toi? Tu n'étais pas censé avoir mal au bid'?
Eric: Disons que j'ai menti à l'infirmière... Mais bon, c'était une expérience traumatisante de voir Laure omber dans les pommes alors je me disais que je méritais bien une journée de congé...
Kate (se marre): T'es trop mignon, tu voulais rester avec Laure...
Eric: Euh... oui.
Mon père (tiens, il était là, lui?): Laure, c'est qui, elles?
Moi: Elles? Mais... oups, j'ai oublié de te prévenir que Ilona et Kate se sont invitées, enfin, que j'ai invité Kate et Ilona... Désolée (petits yeux trop chous genre chat potté).
Mon père: C'est rien. Vous vous voulez prendre un goûter les filles? en fait, laquelle est Ilona, laquelle est Kate?
Kate: Moi, c'est Kate...
Ilo': Et moi c'est Ilona.
Moi:Pour le goûter, on va piquer un paquet de Mars.
Mon père: Ok.
J'ai pris la paquet et nous montons dans ma chambre. Tous le monde se sert et il ne reste plus de Mars au bout d'une minute.Les filles me regardent manger comme si c'était exeptionnel.
Kate: Hum, Laure?
Moi: Oui...
Kate: Est-ce que tu es anorexique?
Moi: Mais non! Qu'est ce que vous avez tous à me poser cette question?
Kate: ben... rien, je me demandais, c'est tout.
Petit silence.
Ilona: Tu as l'air d'aller mieux, Eric. Depuis que tu es entré dans la classe, complètement paniqué... n'est-ce pas?
Eric (rougit): Euh... oui.
Kate: tu aurais dû voir ça Laure... il était trop chou, il pleurait presque tellement il avait peur pour toi...
Eric: Oui, pas de quoi en faire un plat...
Moi: t'es trop mignon.
Je me colle contre lui. Il passe son bras autour de mon épaule.
Kate: Vous êtes enfin ensemble! C'est pas trop tôt...
Eric: Oui! Enfin...
Kate: Et bien, je te préviens, Eric. Si tu brise le coeur de ma petite Laure, je te le ferai payer. Est-ce bien clair?
Eric: Euh... Oui, bien sûr.
Moi: Merci Kate mais je préfère pas penser à ce genre de chose maintenant. On viens de se mettre ensemble, tu sais. Perso, je pense pas encore à rompre.
Eric: Ben, moi non plus.
Ilona: En attendant, on a des cours à vous donner. Et des devoirs à faire...
Moi: Encore? Des devoirs? Pfff...
Kate: On ferai mieux de s'y mettre si on veux avoir fini avant Noël.
Deux exercices de maths, deux pages du manuel d'espagnol et cinquante mots de vocabulaire en anglais plus tard...
Kate: Laure, ca va?
J'ai un léger mal de tête et me sens tanguer.
Moi: Oui... oui ça va.
Je me sens de plus en plus mal. Les voix de mes amis me paraissent de plus en plus lointaines.
Ilona: Laure!
J'ai l'impression que mon cerveau dégouline par terre.
Moi:...hein?
Je ne sens plus mon corps.
Du coton. Tout autour de moi. Je deviens coton. Je me sens bien. Ma tête deviens coton, elle aussi. Tout à coup, un froid polaire m'enveloppe. Je suis dans un igloo. Je cligne des yeux et cette fois je suis dans un désert. J'ai trop chaud et j'ai soif. Des échos me parviennent. Ilona. Kate. Eric. Ouille, ma tête...
Tout est noir, je n'arrive pas à ouvrir les yeux. Mais j'entends tout.
Eric: Vous croyez qu'elle fait encore de l'hypoglycémie?
Ilona: Je pense. On devrai peut-être appeller son père...
Kate: Non, je pense qu'elle va bien. Ca ne sers à rien de le faire stresser. D'ailleurs, il appelerai probablement une ambulance. Laure n'a franchement pas besoin d'un séjour aux urgences...
Eric: Mmhh. Disons que si d'ici cinq minutes, elle n'est pas réveillée, on prévient son père. Ok?
Ilona: Oui
Youhou, j'entends là. Foutue bouche qui refuse de s'ouvrir! Je fais des efforts démesurés pour bouger, mais je suis apparemment incapable de contrôler mon corps...
Ilona: Qu'est ce qu'on fait? Je ne supporte pas de rester là à ne rien faire.
Kate: Tu tiens vraiment à te replonger dans ce texte passionnant qu'on doit faire pour lundi en français...?
Ilona: Non! Je reste là, en fait.
Pfff... Pourquoi mes yeux refusent-t-ils de s'ouvrir? C'est pas possible, mon cerveau a un problème, ou quoi?! Eric me caresse tendrement la joue. Ouvrez vous, satanés jeux!
Eric: Elle est belle.
Ilona: Laure? Oui, elle est plutôt mignonne.
Eric: Plutôt mignonne? Magnifique, oui!
Kate: Hum, hum. Eric, elle entends peut-être ce qu'on dit.
Bravo, Kate! J'aurai pu écouter encore plusieurs compliments, si tu n'avais pas mis ton grain de sel dans la conversation.
Eric: Ah, oui. Tu entends, Laure (silence de trois secondes). Non, elle entends pas.
Kate: T'es c**! (rire)
Espèces d'yeux! (pire insulte que j'aie trouvé).
Ilona: On va chercher son père?
Kate: Ilo'! Ca fait une minute, même pas qu'on dit ça.
Ilona: Mais ça m'énerve de rester là à rien foutre.
Kate: Je sais, je sais. Mais taisez vous un peu, tous les deux!
Eric: Non! Le but de ma vie est de te faire péter un câble! Lol.
Kate: P*****, vous êtes de vrais gamins, tous les deux.
J'entends un léger grincement. Je crois que c'est ma porte qui s'ouvre.
Ilona: (sursaut) C'est qui, ça?
Eric: Un chat.
Ah, apparemment Mimolette, mon chat, est entrée dans ma chambre. Ma petite Mimolette adorée... Réveille-moi! Je veux ouvrir les yeux.
Mimolette miaule, puis saute sur mon lit. Je sens ses pattes toutes douces et chaudes qui me marchent sur le ventre. Je sens aussi son souffle chaud dans mon cou, ses léchouilles sur mon visage. Son ronronnement se fait plus fort lorsqu'elle s'installe confortablement sur mon visage. Ses poils soyeux me chatouillent le nez et Je suis prise par une irrésistible envie de rire. D'ailleurs je le fais.
Moi: Yes, j'ai repris possession de mon corps. Et Eric, oui, j'entendais.
Mon chat me regarde, outrée que je lui souffle autant d'air à la figure, tourne les talons et sors de ma chambre. Quant à Eric, Ilona et Kate, il me regardent, bouche bée.
Eric: T'es dingue.
Ilona: Clair. T'entendait et t'as rien dit.
Kate: Tu vois, Eric, j'avais raison: Elle entendait tout ce qu'on disait.
Eric: Mais, b*****, pourquoi tu bougeais pas?!
Moi: Mais, b*****, parce que je pouvais pas! Je n'arrivais pas, ne serai-ce qu'a ouvrir les yeux.
Eric: Ah... J'ai compris.
Moi: Magnifique, je peux avoir un cookie ou un truc à bouffer.? Je crève la dalle.
Ilona: Euh, oui. (elle me donne le paquet) Ca va?
Je croque un biscuit. Miam!
Moi: Mmh... bof. Je viens juste de faire une crise d'hypoglmachintruc mais à part ça, tout roule.
Silence.
Kate: Euh... c'était sensé être drôle?
Moi: Oui, mais apparemment, vous avez un humour très différent de celui de Clermont-Ferrand.
Kate: Je pense que je vais rentrer.
Ilo': Me too, je rentre avec elle. Te laisse pas mourir de faim, Laure.
Eric: Je crois que je devrais y aller aussi. On se voit demain?
Kate: Ah non! Demain, Laurie vient faire du shopping avec nous.
Moi: Ah bon? J'étais pas au courant.
Ilo': Maintenant si. Le père de Kate passe te prendre vers 11h30 demain. A plus!
Kate: A demain, Lo'. A lundi, Eric.
Eric: Bon, bah salut.
Eric m'embrasse pour me dire au revoir et j'entends Kate émettre un commentaire.
Ensuite, il s'en vont et je me retrouve seule. Il est déjà 18h15. Ma mère sera de retour d'ici cinq minutes. Assez pour me préparer psychologiquement au cauchemar d'une conversation mère/fille sur l'anorexisme. Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer. Inspirer...
307 respirations plus tard...
Ma mère: Mon coeur? Je peux entrer?
Moi: (non, au secourt!) Oui, oui.
Ma mère ouvre timidement la porte. Elle porte un tailleur bleu plutôt pas mal comparé aux fringues qu'elle me faisait porter à huit ans. Moche, en fait.
Ma mère: Hum, ça va?
Moi: Oui...
Ma mère: Heu... je sais ce qui c'est passé à ton collège et je m'en veux de ne pas avoir remarqué qu'il y avait un problème.
Moi: Oui...
Ma mère est capable d'entamer un monologue sans s'en rendre compte, ce qui est parfait car ça m'aide à dormir.
Ma mère: Et euh... j'ai euh... tu veux en parler?
Moi: Oui...
Ma mère: Vas-y, je t'écoute.
Moi: Hein!? (il faut écouter, la prochaine fois que ta mère te parle Laure!) Non! Je veux dire non! Je... il n'y a aucun souci. Tout va bien m'man. Juste le stresse. Oui, le stress et euh la fatigue et.... (tu t'emmêle, Laure!)
Ma mère: Et... tu as bien mangé, ce midi? Et au goûter?
Moi: Mais oui! J'ai vidé un paquet entier de cookies!
Ma mère: Donc... tu n'est pas devenue ano... anorexique...?
Moi: Ben non! Je suis peut-être pas la fille la plus gourmande de a Terre, mais pas au point de... de... tu vois, quoi!
Ma mère: J'en ai un peu parlé avec ton père et on pense que tu devrais aller voir un psy.
Moi: Quoi?!
Mes parents sont fous! Dingues! Complètement débiles!
Moi: Non! non, non, non. Je vais super bien. Ma vie est géniale. Ok?
Ma mère: Bon, si tu le dis... mais la prochaine fois, si tu refais un truc dans ce goût là!
Moi: Je ne referais jamais ça! Les cookies c'est trop bon. (rapport?!!!? je crois que je fais une sorte de crise de cerveau. Ca existe, d'ailleurs une crise de cerveau?)
Ma mère: Laure! Oh mon bébé!
Elle me prends dans ses bras et tout à coup je me sens moins bizarre.
Moi: Maman! Ca va? Tu nous ferais pas une crise de cerveau?
Ma mère: Une quoi ?
Moi: Rien, rien.
Les adultes ne pigent jamais rien à rien. C'est désespérant.
Moi: Ah oui, je peux aller faire du shopping avec Kate et Ilo'?
Ma mère: Kétéilo? C'est qui?
Moi: (soupir désespéré) Kate et Ilona. Deux de mes amies.
Ma mère: Deux de ... tu t'intègres drôlement vite, non?
Moi: oui, c'est ça. Alors, je peux?
Ma mère: Tu es sûre que c'est une bonne idée de te faire des amies, à ton âge?
Moi: C'est quoi, cette question idiote?
Ma mère: Pardon, oui tu peux.
Quels engins, ces parents!
Moi: Cool, merci. Elles passent me prendre à 11heures.
Ma mère: Ok, OK.
Moi: On mange quand, je crève la dalle!
Ma mère: Laure, ne me parle pas comme ça!
CHAPITRE 4: Pizzas et minis-jupes
Ce soir, va savoir pourquoi, on a commandé des pizzas (ma mère en aurait-elle marre de la cuisine peu ragoûtante de mon père, et un peu la flegme de cuisiner?). Va aussi savoir pourquoi ma mère et mon frère m'observent mi-nu-scieu-se-ment manger. Comme si le fait que l'être humain ai besoin de manger était la nouvelle du siècle! Pfff... le dînner s'éternise et traîne en longueur. Re-Pfff...
Moi: Je peux quitter la table?
Ma mère (air misérable): Mais... tu n'as pas mangé grand chose...
Moi: M'man, j'ai pratiquement mangé un pizza entière.
Ma mère: Mais, c'est pas beaucoup.
Moi: ...(à court d'arguments)
Pas beaucoup? Pardon mais je n'ai pas un estomac de la taille de mon père!
Tic-tac-tic-tac-tic... On a pratiquement rien ramené de Clermont, mais il a évidemment fallu qu'on ramène cette pendule pourrie.
Yves: La miss n'a donc pas fait tout un cinoche pour faire parler d'elle, elle est bien anorexique!
Moi: TG!
Ma mère: Ne parle pas comme ça!
Yves: Pétasse!
Ma mère: Yves! Ne parle pas comme ça à ta soeur!
Moi: Boloss!
Ma mère: Laure! Arrêtez ou vous êtes privés de télé et de sorties pendant deux semaines!
Moi: Ok, c'est bon, il suffsait d'avancer cet argument en premier et on aurait arrêté tout de suite, tu sais...
Hors ligne
#1849 Le 25-09-2013 à 16h45
Mareva' → Chapitre I
Je m'appelle Diane-Kathleen, j'ai 17 ans, enfin dans mon passé... Je menais une vie normale, tranquille et paisible, jusqu'au jour où j'atteins l'âge adulte, ou le plus frustrant. Je me voyais déjà muni d'une jolie famille avec des enfants joyeux, un mari attentionné et un emploi stable et bien payé. Assez pour faire vivre ma belle-famille que j'avais toujours rêvée. Malheureusement ce n'était qu'un rêve.
Bien que je n'ai jamais aimé les surprises et les cadeaux ; m'attendais le plus fantastique des coups de théâtre. D'ailleurs, même aujourd'hui encore je ne sais si je dois me dire que c'est fantastique ou terrible. Et non ! Je me résigne difficilement à m'admettre que c'est incroyable que qui m'est arrivé, moi...je pense que c'est une chose affreuse. Tandis que mes proches me prouvent du contraire. J'ai beaucoup de preuve formidable mais j'en ai aussi de l’abominable.
Bref, tout à commencer un lundi matin.
Je me préparais pour aller au lycée, un lycée que je n’apprécie pas particulièrement en fait, il y a beaucoup de racailles, de frimeurs,....Moi, j'aime la solitude, je suis très discrète ; j'ai du mal à me mettre en avant parce que je suis trop timide. Dans le lycée; Lerwick, près de Londres, je me suis sentie invisible aux yeux de tous mais ce lundi, trois nouveaux élèves pas comme le général, on fait leur rentrée en pleine année. Oui, c'est étrange, je l'approuve. Je me suis demandé si c'est ils n'étaient pas de la même famille...Et bien me je me vois bien amie avec ces trois derniers, ils paraissent gentils.
Je les ai vus de loin, à l'entrée du lycée contre un mur tous les trois. Je bouillonnais d'envie d'aller leur parler. Sauf que la sonnerie à retentie.
Je suis donc allée me rangée dans mon rang, les terminales C, ne quittant pas du regard ces trois, qui me paraissent si étrange, j’en bousculais les élèves qui se dirigeaient vers leur rangs.
J'avais cours de Maths en première heure, un cours qui est très ennuyeux, mais je suis assez débrouillarde en la matière. Mais pendant que je pensais à eux, en ouvrant mon livre et mes cahiers, le directeur interrompit le cours et en ramenant les trois nouveaux.
-Je vous ramène Emily Sterling, William Lawrens et Peter De Caunes, les trois nouveaux, Mademoiselle. Prenez-place !
Emily, pris place dans le fond de la salle, Peter lui, dans la première rangée, au milieu et William s'installa près de moi, devant tout devant.
-Bonjour, me dit-il un peu perturbé.
J'ai hochée la tête intimidé. Puis je me suis lancée et lui ai dit en chuchotant:
-Tu les connais ?
-Emily et Peter ? Euuh... Non non. Me répondit-il.
-Pourtant trois d'un coup, en cours d'année, ça éveille les soupçons...dis-je voulant lancer un sujet de conversation pour mieux le connaître.
-Et bien en tout cas, je ne les connais pas. Me dit-il froidement.
Dans ma tête, je me suis posé la question s'il était comme moi; timide. Mais si c'était le cas et bien je ne sais pas vraiment comment nous pourrons discuter, mais je persuadais moi-même qu'il ait un esprit ouvert, dans mon contraire.
Soudain, la cloche sonna. Je me suis dépêchée de ranger mes affaires et d'enfiler mon manteau et je suis sortie juste après lui en lui emboîtant le pas jusqu’au milieu dans la cage d'escalier et puis il s'est retourné et m'a regardé. Je me senti gêné mais je me suis contenté d'un sourire au coin me sentant bête arrêtée dans le colimaçon souriante et raide comme un piquet...J'avais les mains moites et tout ce qui s'en suit,.... Pendant 10 secondes je suis restée comme ça et lui me regardant fixement jusqu’à ce qu'il me rendit un grand et large sourire laissant voir ses belles dents blanches comme s'il on capturait une de ces photos quand il était en plein fou rire. J'avais toujours mon sourire débile mais je l’agrandis à ce moment même et laissant échapper un rire.
Il me tendit son bras suivi d'un mouvement rotatif de la droite pour me dire de venir. J'avais l'impression en descendant les escaliers qu'il allait poser la main dans mon dos plus je m'approchais. Mais non, une fois à sa hauteur il me dit:
-Tu me suis ? Qu'es ce que tu veux ?
-Moi ? Euh... Et bien c'est juste parce que je n’ai pas trop d'amis ici, voire pas du tout, mais toi tu m'as l'air plutôt gentil, contrairement aux élèves d'ici. Donc c'est pour ça que je veux te connaître mais la seule fois où j'ai tenté de te parler tu étais .... Comment dire .... Assez tendu ou gêné.
-Ben c'est-à-dire que c'est mon premier jour donc désolé de t'avoir un peu ignoré, mais toi aussi tu as l'air sympa.
-Merci. Je n’ai pas l'habitude de ce genre de commentaire à mon égard.
-Dans ce cas tu le mérites et c'est dommage, ces filles manquent une amie !
-C'est très gentil, dis-je avec plein d'espoir et un petit sourire.
-Bon ben...salut! Moi je rentre déjeuner chez moi, mon père m’attend. On se voit cet après-midi.
-Oui oui ! Salut ! Dis-je un peu bousculée.
Et puis il descendit le restant des escaliers à la va-vite et j’entendis la porte de l’établissement s’ouvrir et se ferme qu’un grand « Clac » !
Je soupirais, j’étais contente de moi.
J'avais là rencontré William, quelqu'un d'adorable et très gentil ( comme je l'avais imaginé ). Il me manquait Emily et Peter, un peu moins facile du coup, j'avais quasiment dépensé toute mon énergie et battue toute ma timidité pour avoir William.[/center]
Alexa' → Merci beaucoup ^^
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#1850 Le 25-09-2013 à 18h55
Ginie: OUHA! C'est trop géniale! J'aime beaucoup ton histoire, elle entre dans le podium de mes histoires préférer! Quand je verrais la suite, elle sera peut être première! Je sais pas pas pourquoi j'adore, mais je kiffe.*o* Il y a du suspens et c'est le genre d'histoire que j'aime, simple tout en éyant son style. Bravo!
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