coucou les gens
Oulala, y en a, des nouveaux textes ! Ca fait plaisir de voir que le forum vit comme ca
Casey1999, je ne suis pas d'accord avec toi pour le texte de Salimatte. Je trouve son poème vraiment hors du commun, exactement comme je les aime Son poème me fait penser a une sorte de description de la vie quotidienne, mais sous un autre angle, je ne sais pas si tu vois ce sue je veux dire, mais c'est comme une critique de la vie, comme pour dire que finalement elle est assez plate mais aussi faite d'un certain nombre de choses dont on ne se rend pas vraiment compte. Je ne sais pas si c'est ce que tu voulais faire passer comme message, Salimatte, mais c'est comme cela que je vois ton poème. Je serais interessée par ton point de vue sur ce poème, ce que tu a voulu dire En tout cas je le trouve très beau
Nakikatana, face à ton enthousiasme débordant pour la suite de mon mivre ( ;-) ), je ne vais pas te faire attendre plus longtemps
Voici la suite, j'espère qu'elle comblera tes espérances
Les larmes roulaient sur mes joues, pour deux raisons : la première était que ses paroles m'avaient blessée au plus haut point.
La deuxième était qu'il souffrait.
Il souffrait. C'était la chose la plus horrible à mes yeux en cet instant. Je voulais qu'il me regarde, il n'y avait que comme cela que je pouvais voir ce qu'il pensait.
- Désolé.
Sa voix n'était qu'un murmure dans le silence de l'habitacle. Je tournais la tête vers lui. Il me regardait, les yeux remplis de larmes. Je l'avais fait pleurer. Comment avais-je pu faire cela ? Réduire en pièces sont visage d'ange si joyeux et insouciant ?
- C'est ma faute, m'excusai-je, sanglotant presque, je n'aurais pas du t'en parler.
- Ce n'était pas une raison pour que je te dise ça, répliqua-t-il, détournant le regard vers la fenêtre ou dégoulinaient les gouttes de l'éternelle pluie de cet après-midi.
J'hésitais. Il ne pouvait pas reprendre la route dans cet état. Mais nous n'allions pourtant pas rester garés éternellement le long de la route, il fallait que nous repartions.
- Tu veux que je conduise ?
Il se retourna et me regarda d'un air surpris.
- Tu n'as que 16 ans ...
- J'ai mon code ! me défendai-je.
Il n'était pas question qu'il conduise. Sans lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit, je sortais de la voiture, sous la pluie battante, et ouvrai la porte de son côté.
- Laisse-moi conduire, lui ordonnai-je en lui faisant signe de sortir.
- Tu rigoles ? me demanda-t-il, de plus en plus surpris.
- Il est hors de question que tu conduises dans cet état là, continuai-je avec la même détermination.
Il ne bougea pas d'un pouce, l'air abasourdi, et je restais sous la pluie, à attendre qu'il sorte. Au bout d'une petite minute, il se décida enfin à répondre quelque chose.
- Tu ne devrais pas rester sous la pluie tu sais, me dit-il doucement.
- Si je rentre dans cette voiture, c'est par cette porte, répondis-je, décidée à lui montrer que je ne lâcherais pas le morceau.
- D'accord, répondit-il avec un haussement d'épaules.
Sur ce, il m'attrapa par la taille et me tira dans la voiture.
Je poussais un petit cri et me retrouvais l'instant d'après dans l'habitacle, à moitié allongée sur lui et les pieds restant perdus dans le vide qui séparait la porte et le sol. Mallory me tenait toujours et s'esclaffa quand il me vit me débattre vainement pour ressortir du véhicule. Il me poussa délicatement sur la place du coté passager et referma sa porte.
- On peut y aller, maintenant que tu est rentrée par cette porte ? me demanda-t-il en retenant un rire.
C'était toujours mieux que les larmes.
- Oui, bougonnai-je tandis qu'il s'engagait de nouveau sur la route.
Il s'esclaffa et le reste du chemin se déroula en silence, chacun jetant des coups d'oeil furtif à l'autre, et détournant le regard dès que l'autre regardait dans notre direction.
Nous atteignimes rapidement l'hôpital. Il me sembla encore plus bondé que d'habitude, et nous attendîmes plus de deux heures avant de pouvoir rencontrer un médecin.
- Et bien, mademoiselle, puis-je savoir ce qui vous amène ici ? me demanda-t-il en commencant à enlever le bandage de ma main.
- C'est à dire que... commencais-je, hésitante.
J'étais absolument à court d'idées. Que pouvais-je bien inventer pour justifier une pareille blessure ?
Voyant mon hésitation, Mallory finit l'explication à ma place.
- C'est à dire, vous voyez, que ma soeur à une tendance extrême à marquer tout ce qu'elle pense sur tout ce qu'elle trouve. Sauf qu'aujourd'hui elle n'a pas trouvé de support qui lui convenait, elle a donc décidé de tester un nouveau support ... comme vous pouvez le remarquer, fini-t-il en découvrant le spectacle de ma main, qui était à présent totalement dénudée de son bandage.
Celle-ci avait perdu sa couleur légèrement rosée qu'elle adoptait en temps normal comme le reste de ma peau. Elle n'était plus qu'une forme inerte aux longs doigts pendant dans le vide, parsemée d'affreuses traces violet foncé s'enfoncant profondément dans ma chair pâle. On aurait dit une main ensanglantée de cadavre de film d'horreur. Je détournais le regard, horrifiée de voir ce que mes parents avaient fait de leur fille : un cadavre vivant.
Mallory ne réussissait pas à détourner le regard du tas de peau morte qui terminait machiavéliquement la structure de mon bras. Le choc se lisait clairement sur ses yeux pétrifiés d'effroi.
N'importe qui aurait réagit comme cela.
Mon autre main chercha inconsiemment la sienne, et ce ne fut que lorsqu'elle entra en contact avec la sienne que je réalisais à quel point j'avais peur, peur de mes parents, de ma main, et surtout peur qu'il ne veuille plus de moi après avoir vu le spectacle horrifiant de ma main.
Mais non. Dès qu'il sentit ma main frôler la sienne, Mallory s'en saisit et la serra fortement dans les siennes. Ce simple geste de réconfort m'assura soudainement une chose.
Non, il ne me rejeterait pas.
Non, il ne me regarderait pas différemment.
Il se battrait avec moi.
Jusqu'au bout.
Voila, si vous avez des commentaires a faire sur mon texte je les attend avec impatience
Bonne création a tous